À quelques semaines du scrutin législatif du 7 octobre, le premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) Driss Lachguar sort un nouvel ouvrage « Le temps de la troisième alternance », une autobiographie présentée par l’auteur le 6 septembre à Casablanca. « Cette autobiographie se divise en deux volets. L’un traite ce qui est personnel, et l’autre est un témoignage politique » a expliqué Driss Lachguar lors de la présentation du livre.
« J’ai tenté dans cet ouvrage de raconter au lecteur mon parcours en tant qu’étudiant, avocat, militant, parlementaire, ministre et enfin premier secrétaire de l’USFP ». Pour Driss Lachgar, ce livre est également « nécessaire pour répondre aux rumeurs » qui circulent dans la presse au sujet de sa vie personnelle et professionnelle. « La rumeur m’a donné une cinquième fille » a t-il lancé en référence aux sites d’informations ayant écrit qu’Ibtissam Lachgar, activiste du Mouvement alternatif pour les libertés individuelles (MALI), serait sa fille.
« Oui pour une troisième alternance »
Dans son livre, Driss Lachgar explique que l’USFP veut participer à une troisième alternance, estimant que les élections législatives du 25 novembre 2011 « ont abouti à une deuxième alternance, après celle que nous avons menée [gouvernement Youssoufi en 1998, ndlr], on ne pouvait plus se permettre de rester encore au gouvernement (…) et nous avons décidé de nous préparer pour une troisième alternance », écrit-t-il.
« S’aligner aux côtés du courant moderniste »
« Le fait que l’USFP rejoigne l’alliance gouvernementale allait priver le pays d’une opposition forte capable d’évaluer les politiques publiques » affirme Driss Lachguar dans son livre. Ce dernier explique que si son parti avait rejoint le gouvernement de Benkirane, « le paysage politiques serait devenu plus flou ». «Nous nous sommes alignés du côté du courant moderniste et de ses leaders » ajoute le premier secrétaire du parti de la rose.
Driss Lachguar estime également que l’USFP doit travailler pour former « un pôle de gauche qui contribuera à la transition du choix démocratique au choix moderniste ». Selon lui, cette transition permettra « la construction d’une société démocratique et moderne qui garantira au citoyen la liberté du choix devant deux courants forts [courant moderniste vs courant conservateur, ndlr] et permet aussi d’instaurer une alternance claire entre ces deux courants. »
Jettou premier ministre.. une grosse surprise
Driss Lachguar revient vers la fin de son livre, sur la désignation en 2002 de Driss Jettou à la tête du gouvernement. « Les élections législatives dans notre pays avaient renouvelé la confiance en la majorité (…) elles ont mis l’USFP à la première place dans le paysage politique (…) Mais paradoxalement, un premier ministre technocrate a été désigné ! Ce qui était une grosse surprise politique, remettant en question le sort de l’expérience de la transition démocratique qui a commencé en 1998 », écrit le premier secrétaire de l’USFP.
Pour Lachguar, la désignation de Driss Jettou a rendu la nouvelle vie politique encore « moins claire et sous domination ». « Nous avions publié un communiqué dans lequel nous avons considéré que l’avancement démocratique qu’a connu notre pays impose de prendre en considération les résultats du scrutin populaire et la méthode démocratique (…) et que rien ne justifie le non-respect de cette méthode » conclut l’auteur.
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