Avec 787,2 milliards de dirhams, le crédit bancaire a globalement progressé de 2,2% à fin juillet 2016 par rapport à 2015, selon la dernière note des statistiques monétaires publiée par Bank Al-Maghrib. Cette évolution « reflète principalement l’accélération du rythme de croissance des crédits à l’équipement de 3,2% à 4,4% », explique la banque centrale.

Hormis ce segment, l’encours des crédits immobiliers aux opérateurs a connu une baisse importante de 6,8%, pour s’établir à 57, 5 milliards de dirhams. Cela dénote de la poursuite de la tendance baissière enregistrée sur ce secteur.

Les comptes débiteurs et les crédits de trésorerie, qui renseignent généralement sur l’activité des entreprises, se sont établis à 178,4 milliards de dirhams enregistrant une baisse de -0.1% par rapport à juillet 2015. Certes minime, ce taux exprime la morosité ambiante dans le monde des affaires.

Mais l’indicateur le plus inquiétant reste l’explosion des créances en souffrance. Entre juillet 2015 et juillet 2016, elles ont progressé de 10% alors que le crédit bancaire n’a progressé que de 2,2%. À plus de 61 milliards de dirhams, les impayés dans le secteur bancaire sont sur un trend haussier depuis trois ans au moins.

Dans son rapport annuel sur la supervision bancaire pour l’année 2015, Bank Al-Maghirb explique qu’après avoir enregistré un taux de progression moyen de 17% entre 2012-2014, en 2015 ce taux est revenu à 9,2%.

Si l’on prend en considération les comptes consolidés des groupes bancaires, l’encours des créances en souffrance a augmenté de 10,4%, à près de 78 milliards de dirhams, après une progression de 13,2% en 2014.