Soixante sénateurs se sont prononcés en faveur de la destitution, alors que vingt s’y sont opposés au moment du vote final. Une majorité des deux tiers était requise pour valider la destitution.
Michel Temer, 75 ans, ancien vice-président de Dilma Rousseff dont il a précipité la chute, assume dès lors pleinement la présidence.
Il l’a déjà exercée à titre intérimaire depuis la suspension, le 12 mai par le Sénat, de la première femme élue, en 2010, à la tête du cinquième pays le plus peuplé de la planète.
Six jours de procès
Le géant émergent d’Amérique latine, englué depuis la réélection de Dilma Rousseff fin 2014 dans une crise politique et économique de magnitude historique, sur fond de méga-scandale de corruption, tourne ainsi la page sur 13 ans de gouvernements du Parti des travailleurs (PT, gauche) initiée en 2003 par Luiz Inacio Lula da Silva, l’ouvrier-syndicaliste devenu président.
Une longue page d’histoire marquée par le « miracle » socio-économique des années 2000 qui a vu sortir 40 millions de Brésiliens de la misère, avant les affaires de corruption et un brutal retournement économique qui ont plongé le Brésil et Dilma Rousseff vers l’abîme.
Le verdict est tombé au sixième jour d’un procès marathon, de dizaines d’heures de débats techniques et parfois passionnés où le droit de la défense et la Constitution auront été scrupuleusement respectés sur la forme, sans forcément convaincre de la culpabilité de Dilma Rousseff au plan strictement juridique.
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