A comme Amérique du Sud
Le saviez-vous ? Aussi surprenant que cela puisse paraître, c’était la première fois que les Jeux Olympiques ont posé leurs valises en Amérique du Sud. Il était logique que cela leur revienne un jour ou l’autre, et les paysages de cartes postales du Corcovado aux plaines brésiliennes font toujours plaisir à voir. Cependant, les finales olympiques à 2h du matin, heure marocaine, quand on est censé pointer au travail à 9h le lendemain, c’est cruel. Dieu merci, ce n’est que tous les quatre ans.
B comme Bolt
Non seulement, Usain Bolt est l’homme le plus rapide du monde et de tous les temps, mais en plus il garde le sourire dans l’effort. Son sourire malicieux et complice avec le sprinter canadien Andre De Grasse en demi-finale du 200 mètres a fait le tour du monde et a participé de près à la légende Bolt. Mais désormais, pour le géant jamaïcain, c’est l’heure de l’après. Après avoir remporté 3 fois le 100 mètres, 3 fois le 200 mètres et 3 fois le 4×100 mètres en relais, que va faire Usain Bolt ? Aller jusqu’aux jeux de Tokyo ? Tenter de battre son record sur 100 mètres ? Non rien de tout ça. Bolt va se mettre au javelot. Preuve en est, une fois le stade quasi-vide, il s’est emparé d’un javelot et s’est essayé à la discipline. Avec 56 mètres pour un premier essai, le Jamaïcain s’est peut-être trouvé une suite idéale à sa carrière d’athlète.
https://www.youtube.com/watch?v=Os3KZpRxcdY
C comme Classe ou pas classe
« Ils m’ont volé mon rêve olympique, les juges sont corrompus, c’est aussi simple que ça, et la corruption va très loin.» Eliminé face au Russe Vladimir Nikitin, en quarts de finale des -56 kg, le boxeur irlandais Michael Conlan a eu la défaite amère. Persuadé de s’être fait voler, le champion du monde en titre a laissé exploser sa colère, distillant au passage quelques doigts d’honneur aux juges. Le fameux ‘Esprit Olympique’ serait-il qu’un lointain souvenir ?
Nothing more needed to say! #cheats pic.twitter.com/o5YBvnMlzq
— Darren Barker (@DarrenBarker82) August 16, 2016
D comme Dopage
Qui dit sport de haut niveau, dit malheureusement soupçons de dopage. Les JO de Rio ont été marqué par l’absence massive de sportifs russes, contrôlés positifs lors des précédents JO et disqualifiés d’office pour le rendez-vous brésilien. Résultat, Poutine n’est pas content et déclare que les pays devraient balayer devant leurs propres portes. Vu les déclarations de certaines mauvais perdants, notamment des nageurs et coureurs français, le dopage serait légion dans certaines disciplines. Et le Maroc n’échappe pas à la règle : Le coureur du 3000m Steeple, Yoann Kowal est revenu sur le dopage dans son milieu, et a cité plusieurs centres considérés comme des « plaques tournantes du dopage », dont…le centre d’Ifrane.
E comme Evans, le roi du strip-tease
Si le boxeur irlandais Michael Conlan n’a pas vraiment représenter l’esprit olympique, son compatriote Scott Evans, premier Irlandais à remporter un match de badminton aux Jeux olympiques a, lui, livrer une toute autre image. Content de sa prouesse il s’est laissé aller à un enlevage de tee-shirt dont il a le secret, au plus grand bonheur des dames venues dans le public. L’ambiance au Badminton ? Qui osera dire encore qu’il n’y en pas…
Now that's a celebration! Congrats to Ireland's Scott Evans on his victory and reaching the last-16 #badmintonhttps://t.co/aKO2SKQpJG
— SportsJOE (@SportsJOEdotie) August 14, 2016
F comme Favelas
A chaque JO, ces exclus. La face cachée de Rio réside dans les fameuses favelas de la ville. L’ordre d’expulsion du symbolique quartier Vila Autodromo a été signé en mars 2015 et le petit ensemble rasé afin que le Village olympique puisse être érigé. A côté des strass et paillettes que représentent les Jeux Olympiques, certaines familles pauvres se sont retrouvées sans toit, ni demeure, quand les grands hôtels reçevant les délégations du monde entier, se contruisaient.
G comme Grease
Ne cherchez plus, nous avons trouvé le successeur de John Travolta, pour le remake de Grease. Il nous vient tout droit des Îles Kiribati et excelle dans l’haltérophilie. David Katoatou se laisse aller à une petite danse, dès qu’il arrive à soulever la barre, et même quand il perd, ce dernier garde le sourire et interprète une autre chorégraphie. Sa joie est scandaleusement contagieuse et son sourire charmeur !
H comme Hôtels
Surnommée la « Ville merveilleuse », Rio est réputée pour être chaleureuse, exubérante, et rieuse. Le berceau de la samba et antre du célèbre carnaval a reçu pas moins de 600 000 touristes, rien que pendant les deux semaines de compétition. Avec la Coupe du monde organisée deux ans plus tôt, elle a doublé sa capacité hôtelière.
I comme Iguider
En se classant 5ème du 1500m, Abdelaati Iguider a été très décevant. La course était pourtant à sa hauteur, lui qui avait établi un record personnel à 3 minutes et 28 secondes, tandis que le nouveau champion olympique, l’Américain Matthew Crentowitz a gagné l’épreuve en 3 minutes et 50 secondes. Avec le boxeur Rabii, Iguider représentait pourtant l’une des plus grandes chances du royaume.
J comme JO
Les JO se sont des médailles, des athlètes, des pleures, des rires… Mais les JO c’est aussi 12.000 relayeurs pour porter la flamme olympique, 400 ballons de football utilisés, 263 espèces animales recensées sur le parcours de golf, 60 000 repas quotidiens servis dans le Village olympique ou encore 450 000 préservatifs distribués !
K comme Katie Ledecky
La nageuse américaine a glané pas moins de 4 médailles d’or et une médaille d’argent lors de ces jeux. En 2012, à Londres, elle s’était déjà imposée sur le 800 mètres nage libre. 5 titres olympiques dont pour la nageuse. Jusqu’ici, son palmarès, bien qu’impressionnant, peut être comparé à celui de quelques autres athlètes. Néanmoins c’est son jeune âge qui interpelle davantage. A Londres, elle n’avait que 15 ans. Aujourd’hui, 19. Si on estime qu’elle a encore une dizaine d’années de carrière au plus haut niveau, cette dernière peut voir loin, très loin.
L comme Ligne d’arrivée
Pour gagner un 400m, il y a plusieurs techniques : soit courir très vite, soit carrément s’envoler. La Bahamienne Shaunae Miller, elle, sait faire les deux. Cette dernière est devenue championne olympique du 400m, devant l’Américaine Allyson Felix, grâce à un improbable plongeon sur la ligne d’arrivée. « C’était juste une réaction sur le moment, a-t-elle confié après sa course. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé en fait, mon esprit a fait le vide et je me suis retrouvée par terre.», a-t-elle expliqué.
https://www.youtube.com/watch?v=0XCvgOCXzDg
M comme Mauvaise foi
L’haltérophile Izzat Artykov serait-il sacrément de mauvaise foi ? En déclarant soupçonner l’haltérophile français d’avoir « ajouté des produits dopants à [sa] boisson ou [sa] nourriture », le médaillé de bronze en moins de 69kg, disqualifié après avoir été contrôlé positif, s’est trouvé un bouc-émissaire, plutôt que d’assumer son erreur. Les JO et son lot de mauvais perdants…
N comme Neymar
Le Brésil n’avait plus le choix. Après la déculottée en demi-finale de la Coupe du Monde 2014 contre l’Allemagne et les déceptions des dernières Copa America, l’équipe de football brésilienne devait frapper un grand coup aux JO. Un joueur, qui avait été blessé lors du fameux 7-1 contre les Allemands et privé de Copa America pouvait, cette fois changer la donne et il l’a fait. Ce joueur ? Un certain Neymar, troisième au dernier Ballon d’or, et joueur du FC Barcelone. Quand le pays se trouve un héros, c’est tout un peuple qui se met à rêver.
O comme Ouch ça doit faire mal
A chaque JO ses blessures et ses petits couacs. Le hurdler haïtien Jeffrey Julmis s’est illustré sur l’épreuve reine, le 110 mètres haies, en tombant lourdement dès la première haie. La chute est impressionnante, mais l’homme n’est pas blessé physiquement. En revanche, moralement, c’est une autre paire de manche. Et dire que lors des présentations des concurrents, il faisait quelques pas de danse, preuve d’une grande confiance, juste avant de s’élancer.
https://twitter.com/BigSportGB/status/765701146862297088
P comme Phelps le poisson poison
Un extraterrestre. Avec 5 médailles d’or et une médaille d’argent, Michael Phelps a encore éclaboussé (c’est le cas de le dire) les JO de tout son talent. Mais le saviez-vous ? Avant de redevenir la terreur des bassins le nageur a traversé fin 2014 la période la plus sombre de sa vie. Dans des propos confiés au magazine Sport Illustrated, il explique que suite à une arrestation pour conduite en état d’ivresse après une soirée arrosée dans un casino de Baltimore (Maryland), il est resté cloîtré chez lui pendant cinq jours, la plupart du temps en pleurs et prostré sur lui-même. Alcoolisme, dépression et renaissance. C’est aussi ça la belle histoire des JO.
Q comme Quatre
Et oui, il va falloir se faire une raison. Il faudra maintenant attendre quatre longues années pour revoir une les Jeux Olympiques d’été. Cela se passera au Japon à Tokyo.
R comme Réfugiés
Les images ont fait le tour du monde. Pour la première fois aux JO, une équipe de réfugiés a été alignée. Après une année marquée par de nombreux exodes de migrants, fuyant la guerre dans leurs pays, la décision du comité olympique fait sens. Cette dernière a évolué sous le drapeau du CIO et a compté une dizaine de membres en provenance du Soudan du Sud, de Syrie, de République démocratique du Congo et d’Éthiopie. Pas de médailles, mais des souvenirs impérissables pour les athlètes et un message d’humanité important.
S comme Simone Biles
En une olympiade, couronnée par cinq médailles, la gymnaste américaine Simone Biles a acquis un statut d’icône aux Etats-Unis et dans le monde. Un changement de standing rendu possible tant grâce à son talent qu’à son utilisation habile des réseaux sociaux. Drôle, active avec ses fans, elle montre qu’elle en a autant dans la tête que dans les jambes.
who wouldve thought WAY back then we would be competing in Beam finals together at the Olympics ??? •DREAM BIG• pic.twitter.com/dSaYBd1YtB
— Simone Biles (@Simone_Biles) August 15, 2016
T comme Twitter
Si Londres avait déjà expérimenté les réseaux sociaux, l’activité sur Twitter lors des JO a été exceptionnelle. Les tweets en rapports avec la quinzaine olympique se sont partagés par centaines de milliers. Problème : le comité olympique a été très sévère concernant le partage de photos et vidéos des épreuves, qui sont censées être réservées aux chaines ayant payé les droits de diffusion. Dès lors, Twitter, sous demande du CIO a supprimé plusieurs comptes, dont certaines influents, pour partage illégal de contenus. A la grande stupeur des internautes. Et oui, tout n’est pas libre sur Internet.
U comme Une toute petite médaille …
Pour le Maroc, la collecte 2016 a été un brin décevante. Aucune médaille d’or ni d’argent à se mettre sous la dent. Des dents, le boxeur Mohamed Rabii a dû en casser pour se hisser à la troisième place et décrocher le bronze. Le champion des rings, modeste avec ça, n’a pas pu retenir ses larmes, lors d’une interview accordée à la chaîne 2M. « J’espère que les Marocains ne se feront pas de moi une mauvaise image après ce match » avait-il déclaré, lui qui espérait revenir avec l’or autour du cou. Le public peut être dur, mais sait reconnaître les talents, quand il y en a.
V comme Vaincu
Qui dit médaillés, dit aussi vaincus. Si certains sortent des compétitions la tête haute, après s’être bien battu, d’autres sortent la tête de travers, après s’être … battu en vain. Le boxeur du Honduras Teofimo Andres Lopez Rivera, qui a subi les coups du Français Sofiane Oumiha, dans la catégorie des 60 Kg, ne peut pas dire le contraire…
W comme WC
Les épreuves du marathon et du 50 kilomètres marche sont parmi les plus longues des Jeux Olympiques. Aussi, il aurait été intelligent de la part de organisateurs d’installer plusieurs toilettes à différentes étapes pour les concurrents. Le français Yohann Diniz, courageux athlète du 50 km marche ayant eu des problèmes gastriques durant l’épreuve, sous 40 degrés au soleil, aurait pu par exemple en profiter. Cela lui aurait éviter quelques déconvenues en public.
X comme le facteur X
En 2012, la gardienne de l’équipe de football américaine Hope Solo, avait déclaré qu’il y avait « beaucoup de sexe au village olympique », en expliquant que cela concernait 70 à 75% des athlètes présents. Si on n’a pas encore les chiffres officiels de cette quinzaine à Rio, on a hâte de savoir si le record est battu. C’est ça la magie des JO, les records qui tombent et les exploits toujours plus retentissants.
Y comme Yoka
L’histoire est digne d’un conte de fée. Tony Yoka a disputé sa première finale olympique, lors du dernier jour des JO, avec à la clé une médaille d’or. Le boxeur français a eu la chance, la veille de voir sa compagne, Estelle Mossely, accéder elle aussi à l’or dans sa catégorie. Un couple en or qui a annoncé aux caméras du monde entier, leur ambition de célébrer leur mariage prochainement. Une histoire comme seul les JO peut en créer.
Z comme Zika
Les JO de Rio marquaient le retour du Golf. Une discipline marquée par l’absence des stars masculines. Si beaucoup de raisons ont été évoqués pour expliquer leurs absences, l’une des principales reste la menace Zika. Des sponsors des golfeurs auraient déconseillés à leurs poulains de se rendre au Brésil, pour ne pas s’exposer au Virus. L’absence de stars de la discipline a pu être mal perçue, mais pour la golfeuse marocaine Maha Haddioui, il faut laisser du temps à ce sport de se faire une place olympique : « le golf a été capable de construire une énorme base de spectateurs et d’énormes tournois par lui-même. Quand le tennis a fait son retour aux JO, cinq joueurs du top 10 mondial étaient absents. Mais je pense que dans ce sens une émulation va se créer pour les prochains JO entre les golfeurs. Étant petit, n’importe quel golfeur s’imagine rentrer un putt pour gagner le British Open ou l’US Open, non pour gagner une médaille aux JO. »
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer