Le dernier conseil de gouvernement s’est tenu exceptionnellement le 3 août, un mercredi, au lieu du jeudi, comme à l’accoutumée. Onze décrets relatifs aux élections y ont été adoptés. Parmi eux, un décret qui augmente la subvention accordée aux candidats aux prochaines élections à 500 000 dirhams. Ce texte, présenté par le ministre délégué à l’Intérieur Charki Draiss, oblige les candidats à justifier toutes les dépenses effectuées pendant la campagne électorale et a indiqué la provenance de fonds, autres que ceux accordés par l’État.
Un autre décret approuvé par le gouvernement prévoit, lui, une aide forfaitaire de 750 000 dirhams destinée à chaque parti politique. Une aide supplémentaire, dont le montant est encore inconnu, sera également accordée aux partis en fonction de leurs résultats aux élections. Une troisième aide, plus importante, sera accordée aux partis présentant des femmes sur les listes nationales afin d’encourager la représentativité féminine à la chambre des représentants.
Reconnaissance prochaine de l’amazigh
Le conseil du gouvernement a également pris note de deux projets de lois organiques présentés par le ministre de la Culture, Mohamed Amine Sbihi. Le premier concerne le Conseil des langues et de la culture marocaine tandis que le second est relatif à la langue amazighe. Lors de son intervention à l’issue du Conseil de gouvernement, le porte-parole du gouvernement Mustapha El Khalfi a déclaré que la loi portant sur la langue amazighe est « une loi globale et complète, elle opère la mise en place d’une façon graduelle de la langue amazighe, qui est un acquis pour tous les marocains ». Questionné par Telquel.ma sur le dépôt tardif de ces deux lois organiques, Mustapha El Khalfi a souligné que « le gouvernement a respecté les délais en déposant toutes les lois organiques avant la fin de la législature ».
Journée également chargée au Parlement
Le 3 août été aussi la dernière session du parlement avant les prochaines élections. Le président de la première chambre, Rachid Talbi Alami, a fait une intervention pour faire le bilan des cinq années de travail législatif. À cet effet, il a souligné que le Parlement avait adopté 362 projets de lois, amendés à 8 500 reprises, parmi lesquels figurent 18 lois organiques (déposées par le gouvernement), et 21 propositions de loi (déposées par les groupes parlementaires). 3 433 questions écrites ont été envoyées au gouvernement, qui s’est vu poser 26 526 questions orales. « Le bilan de cette législature est très positif au vu des lois importantes qu’il fallait adopter », a estimé le président de la chambre des représentants, qui s’est réjoui du développement « de la diplomatie parlementaire bilatérale, spécialement celle consacrée au dossier du Sahara ».
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