Africa50, le Fonds panafricain lancé en juillet 2015 et dédié aux infrastructures, tient sa deuxième assemblée générale ordinaire ce 21 juillet à Casablanca. Les travaux de cette assemblée portent sur « l’examen des activités de l’année 2015 ainsi que sur l’examen et l’approbation des états financiers clôturés au 31 décembre 2015 ». Il sera également question de procéder à une nouvelle augmentation du capital du Fonds Africa50. Le capital initial du fonds s’élève à 740 millions de dollars, soit « 663 millions pour le véhicule juridique de financement des projets et 77 millions pour le véhicule de développement des projets » explique un communiqué qui précise que « de nouveaux actionnaires souscriront à cette deuxième augmentation de capital ».

Parmi eux, la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) qui a injecté 5 millions de dollars et Bank Al-Maghrib qui a mis sur la table 20 millions de dollars soit un peu plus de 197 millions de dirhams« Depuis son lancement, Africa50 a suscité un grand engouement auprès des États africains et des institutions financières, qui continuent de manifester leur intérêt pour entrer dans son capital », précise le Fonds panafricain.

Lire aussi : Tout ce qu’il faut savoir sur le fonds Afrique 50

À noter que le nouveau président du Groupe de la BAD, Akinwumi Adesina, également président du Conseil d’Administration du Fonds prend part aux travaux, ainsi que de hauts responsables des pays actionnaires. Le patron de la BAD profitera de sa visite au Maroc pour y rencontrer plusieurs membres du gouvernement et autres hauts responsables marocains « dans le cadre de l’engagement persistant de la Banque africaine de développement auprès du Maroc, en vue d’accompagner une transformation socio-économique inclusive et durable de l’Afrique » avait expliqué l’institution africaine.

Basé à Casablanca avec un statut CFC (Casablanca Finance City), le Fonds Afrique50 a pour objectif de changer la manière d’investir en Afrique pour les cinquante prochaines années. Il cible des investissements de qualité notés « A » selon la BAD, dont la priorité sera accordée à des projets nationaux et régionaux dans les secteurs de l’énergie, des transports, des technologies de l’information et de la communication (TIC) et de l’eau. Ces projets doivent, toutefois, être susceptibles d’assurer « un retour sur investissement raisonnable aux investisseurs ». Le fonds compte comme actionnaires vingt-deux pays africains, dont le Maroc qui a souscrit 100 millions de dollars, soit près de 1 milliard de dirhams pour le démarrage du Fonds.