Qu’est-ce que le fonds Afrique 50 ?
Lors de la conférence de presse de clôture des 49e assemblées annuelles de la BAD, le président de l’institution Donald Kaberuka a déclaré que le fonds Afrique 50 « repose sur la mobilisation des épargnes africaines pour financer les infrastructures sur le continent ». Celui-ci est structuré comme une entité dédiée au développement mais « sera gérée dans une optique commerciale » afin d’assurer un retour aux différents investisseurs. D’un point de vue juridique, Afrique 50 est complètement indépendant de la BAD ainsi que des autres institutions africaines de financement.
Quel est son intérêt ?
« Quand les projets sont bien préparés, ils n’échouent pas ». Cette déclaration extraite d’un discours de la directrice d’Afrique 50, Neside Tas Avanipour, résume parfaitement l’intérêt du fonds dont le but est de « réduire les délais de réalisation des projets infrastructurels en Afrique ». Ainsi, grâce au fonds Afrique 50, la période séparant la conception des projets d’infrastructure et leur bouclage financier pourrait être réduite de sept à trois ans selon la BAD. Une réduction qui permettrait donc de « réduire le temps de maturité d’un projet (d’infrastructure, ndlr), afin que celui-ci passe rapidement du stade d’idée à celui d’un projet rentable » selon Avanipour. Pour les investisseurs, le fonds Afrique 50 devrait permettre, selon la BAD, « d’avoir de bons rendements et de la sécurité dans leurs investissements ».
Quel est le capital d’Afrique 50 ?
Interrogé sur le fonds Afrique 50, le ministre marocain de l’Économie et des finances a indiqué que la « capitalisation initiale cible du Fonds […] s’élève à 3 milliards de dollars ». La capitalisation devrait ensuite être portée à 10 milliards de dollars et permettre de « mobiliser des ressources d’un montant équivalent à 100 milliards de dollars US auprès d’investisseurs locaux et internationaux » selon la BAD.
Qui financera Afrique 50 ?
Le jeudi 26 septembre 2013, la BAD ainsi que la Fondation Made in Africa ont lancé un appel conjoint à capitaux pour le fonds Afrique 50 sur le marché du Nasdaq à New York. L’État français pourrait également se joindre au financement d’Afrique 50 suite au rapport publié par l’ancien ministre français des Affaires étrangères, Hubert Védrine, qui a appelé la France à « soutenir le financement des infrastructures en Afrique », et à détacher des experts français pour « appuyer le fonds Afrique 50 ». Enfin, lors d’une réunion tenue au début de l’année, l’ambassadeur norvégien en Tunisie, Arild Retvedt Oyen, a fait part du « soutien de son pays à cette initiative africaine au profit de l’Afrique ». Aux acteurs privés et/ou publics qui devraient financer ce projet.
Quels projets sont concernés ?
Le fond Afrique 50 devrait cibler des investissements de qualités notés « A » selon une publication de la BAD datant de mai 2014. La priorité sera accordée à des projets nationaux et régionaux dans les secteurs de l’énergie, des transports, des technologies de l’information et de la communication (TIC) et de l’eau. Ces projets doivent, toutefois, être susceptibles d’assurer « un retour sur investissement raisonnable aux investisseurs »
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