Dans la nuit de vendredi à samedi, des militaires rebelles de l’armée ont tenté de s’emparer du pouvoir en Turquie. L’opération, qui duré plusieurs heures, à échoué. Le bilan provisoire fait état 90 morts. Les forces de sécurité turques ont arrêté 1563 militaires au terme des affrontements, a indiqué un responsable turc.
Les putchistes expliquaient vouloir « réinstaller l’ordre constitutionnel, la démocratie, les droits de l’homme et les libertés, assurer que la loi règne à nouveau dans le pays » rapporte l’Agence Reuters.
La nuit de la capitale, remuée par le son tonitruant des avions de combat qui passaient en rase-motte au dessus de la ville, a été tout sauf tranquille. Le président turc a déclaré samedi avant l’aube, dans des déclarations rapportées par l’Agence AFP, qu’il « y a en Turquie un gouvernement et un président élus par le peuple » et que « si Dieu le veut, nous allons surmonter cette épreuve ». AFP rapporte aussi qu’à son arrivée à l’aéroport d’Istanbul, le président turque a dénoncé « une trahison » menée depuis plusieurs heures par des soldats putschistes, qu’il a accusés d’être liés à son ennemi juré Fethullah Gülen un opposant exilé depuis des années aux Etats-Unis. Le mouvement de ce dernier a condamné, dans un communiqué, « toute intervention armée » et fustigé les commentaires « irresponsables » du pouvoir turc.
Un total de 754 militaires ont été arrêtés en lien avec le putsch, a indiqué samedi l’agence de presse pro-gouvernementale Anadolu. D’autres médias évoquent le chiffre de 1600 militaires. En outre, 5 généraux et 29 colonels ont été démis de leurs fonctions sur ordre du ministre de l’Intérieur Efkan Ala, rapporte la même source. Les forces loyalistes sont également maîtres du QG de l’armée.
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