« Nous ne devons plus raisonner en termes de Français ou de personnes résidant en France mais de francophones. Des milliers de Tunisiens, des milliers de Marocains et d’Algériens peuvent être projetés sur notre territoire », estime le directeur général de la sécurité intérieure (DGSI) française, Patrick Calvar.
Le responsable, audité par l’Assemblée nationale le 24 mai dernier, est cité dans un rapport parlementaire sur la lutte anti-terroriste rendu public le 5 juillet. Patrick Calvar y explique que les Français bi-nationaux ne sont pas les seuls à constituer une menace pour la France étant donné l’organisation même de l’Etat islamique : les francophones s’organisent entre eux. « Les francophones évoluant en zone syro-irakienne, parfois dans une katibat francophone, présentent la particularité d’être les seuls à avoir élaboré sur zone un projet de représailles d’ampleur à l’encontre de leurs pays d’origine », peut-on lire dans le rapport qui résume l’audition de Patrick Calvar..
Une analyse qui a poussé l’un des rapporteurs, Sébastien Pietrasanta, à proposer la création d’une agence nationale de lutte antiterroriste chargée de la menace francophone et non seulement française. « En Syrie, il existe des katibat francophones composées de Français, de Belges, de Tunisiens et de Marocains qui discutent entre eux de la manière dont ils vont frapper dans nos pays. Les francophones doivent être gérés par nos services intérieurs et extérieurs, même si ce sont des étrangers ».
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