La commission mixte maroco-espagnole des professionnels de la pêche s’est réunie à Tanger le 12 juillet. Si la réunion a porté sur l’encadrement de l’exploitation des ressources naturelles, c’était aussi l’occasion pour le ministre de l’agriculture Aziz Akhannouch de demander aux Espagnols leur soutien dans le dossier du gel par la Cour de justice de l’Union européenne des accords agricoles liant le Maroc à l’Union européenne (UE). « Au-delà de cette coopération bilatérale, la relation entre le Maroc et l’Espagne constitue un pilier fort dans la relation entre le royaume du Maroc et l’Union européenne », a déclaré le ministre cité par le quotidien Le Matin.
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L’objectif est fixé : « Ce futur partagé, nous devons le défendre avec toutes les armes », a martelé le ministre, cité par le journal de Gibraltar EuropaSur. Lors de cette rencontre, le responsable n’a eu de cesse de justifier l’existence de cet accord. Par exemple, à propos des standards de qualité imposés par les Européens, « le Maroc a été un bon élève et nous avons obtenu de bons résultats », explique-t-il. Pour lui, le conflit du Sahara ne devrait pas être débattu au niveau européen : « C’est un accord légitime, conforme à la loi et au droit international, les autres problèmes, il faut en discuter avec les Nations unies et non au niveau régional », estime-t-il. En mars, la ministre déléguée aux Affaires étrangères M’barka Bouaida annonçait avoir reçu le soutien de Madrid sur la question.
En revanche, comme le fait remarquer EuropaSur, le ministre n’a pas précisé les conséquences possibles d’un arrêt négatif de la Cour de Justice de l’Union européenne (le Conseil de l’Union européenne a fait appel de sa décision) sur les licences que le Maroc accorde aux bateaux européens pour pouvoir pêcher dans ses eaux maritimes. C’est pourtant un enjeu de taille pour les Espagnols, premiers concernés.
L’annulation des accords agricoles pourrait jouer dans les négociations du renouvellement de cet accord de pêche. Signé en 2014, il doit être renouvelé en 2018. Lors de la rencontre du 12 juillet, Andrès Hermida a affirmé que ces négociations devraient débuter dans peu de temps, rapporte EuropaSur.
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