Un Marocain veut construire l’une des plus grandes mosquées du Japon

Un MRE résidant au Japon ambitionne de créer, avec son association, l’une des plus grandes mosquées du pays du Soleil Levant.

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Maquette de la Mosquée de Shizuoka

C’est un projet pour le moins ambitieux que s’est proposé Yassine Essaadi. Ce Marocain, résidant au Japon et à la tête de l’association musulmane Shizuoka Muslim Association, à Shizuoka, s’est lancé dans une grande campagne de mobilisation pour obtenir des fonds afin de construire l’une des plus grandes mosquées du pays du Soleil-Levant. Depuis quelques semaines, l’association accentue sa communication.

Installé depuis plus de dix ans au Japon, Yassine Essaadi explique, dans une vidéo postée mi-juin, vouloir « ne pas partir du pays sans sans l’avoir créée ». Et d’expliquer : « La communauté musulmane est grande ici, mais nous étions dispersés dans plusieurs associations. » En 2013, l’homme décide de faire appel à un étudiant indonésien pour réaliser un début de maquette. Suivront plusieurs conférences, événements et récoltes de fonds. La mosquée, en plus d’être un lieu de prière et de recueillement, a vocation à devenir, selon Essaadi, un lieu de rencontre où se dérouleront des « événements communautaires et un espace de jeux pour enfants ». Coût du projet : Trois millions de dollars, soit environ trente millions de dirhams.

Sur une surface avoisinant les 700 m², la mosquée sera multifonctionnelle. Selon Yassine Essaadi, « les étudiants musulmans pourront également y réaliser des travaux et laisser une trace de leur passage dans ce pays. » Sur le site de l’association, le collectif explique : « Après le tsunami dévastateur de 2011, le Japon avait besoin d’une réponse spirituelle. » « Shizuoka Muslim Association croit que le Japon est prêt à entendre les vrais enseignements de l’islam, et espère partager le don d’Allah avec l’un des peuples les plus disciplinés et les plus aimables au monde. »

Ces derniers mois, la communication autour de la création de cette mosquée s’est accélérée. Dans un entretien à nos confrères de Yabiladi, Abourahman Boumaya, un Tuniso-espagnol résidant en Belgique affirme avoir pris connaissance du projet en consultant des vidéos sur Internet : « J’ai découvert leur projet et j’ai été intéressé, depuis je travaille avec eux. Le projet suscite de plus en plus d’attention dans le monde mais, pour l’instant, les dons sont encore timides. »

Le président de l’association Shizuoka Muslim Association Yassine Essaadi affirme quant à lui, dans l’une de ses vidéos que la plupart des musulmans que compte la ville sont des étudiants : « Nous n’avons pas la force financière nécessaire. » Il explique viser désormais les ONG et même les gouvernements. Lors d’un récent séjour au Maroc, ce MRE explique en avoir parlé « avec quelques hauts-fonctionnaires. » « Imaginez que le gouvernement marocain investisse dans ce projet. Cela aura un fort impact sur sa réputation et sur son influence religieuse », conclut ainsi le porteur du projet.

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