Ilyas Elomari, secrétaire général du PAM (Parti authenticité et modernité) était l’invité, le 22 juin, de la fondation du projet pour la réflexion affiliée à l’USFP (Union socialiste des forces populaires). Au programme de la discussion qui s’est tenue au siège du parti de la rose à Rabat : Les libertés individuelles, les prochaines élections législatives et la situation interne du parti.
Le Maroc n’est pas un « pays islamique »
Ilyas Elomari a réagi à la récente sortie d’Ahmed Raissouni, ancien chef du MUR (Mouvement Unité et réforme), bras idéologique du PJD qui s’est prononcé en faveur de la dépénalisation de la rupture du jeûne en public. Cette déclaration est jugée « normale » et « sans nouveauté » par Elomari. Il explique : « Dans le cas du ramadan, il y a des pénalités au niveau du coran. Cela ne se prête donc pas à l’ijtihad ». Il rappelle au passage que son parti, qui est en faveur des libertés individuelles, a été jugulé par les conservateurs lorsqu’il a proposé d’inclure la liberté de conscience à la réforme de la constitution de 2011. Une proposition qui s’explique, selon lui, du fait que le roi soit « commandeur des croyants et non pas commandeur des musulmans, et que le Maroc est un pays musulman et non pas islamique ».
Investissement chinois à Tanger : Qui croire, Benkirane ou Elomari ?
Le patron du PAM n’a pas souhaité commenter la déclaration d’Abdellah Benkirane. Ce dernier a révélé que le projet du mégaparc industriel de Tanger devait initialement voir le jour à Safi. Elomari s’est contenté de dire, sur un ton amusé : « Ne démentons pas le chef du gouvernement ».
Elomari promet des annonces surprises.
Quant à la vie interne du PAM, il avance que son parti « ne veut pas griller toutes ses cartes » en parlant des nouvelles figures qui vont rejoindre le PAM. Il promet de faire prochainement des révélations sur des personnalités ayant rejoint le parti du tracteur : « Des jeunes qui vont occuper l’espace public et privé ». Le patron du PAM fait-il référence à Badr Hari ? Le kick-boxeur compte se présenter aux prochaines élections législatives à Kénitra sous la bannière du PAM, à en croire le site d’information Al Jarida24. Elomari n’a ni infirmé ni confirmé l’information, selon la même source. Le secret reste entier.
Avec qui s’alliera le PAM pour les prochaines élections ?
Ilyas Elomari a écarté toute alliance avec le PJD à la suite des élections législatives. « On n’est pas en situation de crise, donc on est loin de cette alliance » précise Elomari. Il a tenu à expliquer que son parti ne s’alliera qu’avec des partis qui partagent le même référentiel avec le PAM. « Nos alliances sont régies par nos référentiels. Dans ce sens, nous sommes plus proches de l’USFP » dit-il. Il n’a pas manqué de préciser que bon nombre des militants du PAM ont fait leurs premières armes au sein de l’USFP. Le chef du parti s’est aussi dit « prêt à rester dans l’opposition cinquante ans durant », estimant que le « PAM est une nécessité historique ».
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer