Après le conflit fratricide qui a ébranlé pendant deux semaines la gouvernance d’Aluminium du Maroc, son titre a été suspendu vendredi à la Bourse de Casablanca. Cela intervient après la demande du gendarme de la place.

Il a fallu attendre l’éclatement d’une affaire d’escroquerie au faux IBAN d’un montant estimé à 49 millions de dirhams, dont Aluminium du Maroc a été victime, pour que son titre en Bourse soit enfin suspendu. La société fait face depuis deux semaines déjà à de graves conflits internes qui ont ébranlé sa gouvernance. « Suite à la demande de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), la cotation des titres de capital de la société Aluminium du Maroc est suspendue à partir du 17 juin 2016, et ce en attente de publication d’informations importantes », peut-on lire sur le site de la Bourse des valeurs de Casablanca.

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Pour Karim Yousfi, expert-comptable et membre du Forum Bourse Maroc, « la suspension en Bourse du cours d’Aluminium du Maroc devait s’opérer dès l’éclatement de son problème de gouvernance. Un titre est suspendu pour moins que cela », a-t-il souligné. Alors que le conflit en interne de la société n’est pas encore résolu, le marché semble déjà accepter la prise de fonction de Jawad Sqalli en tant que président-directeur général, en remplacement de Abdelouahed El Alami. Preuve en est, la prise en compte de la nouvelle gouvernance contestée par le site de la Bourse de Casablanca.

Sur la place casablancaise, l’action de la société a perdu plus de 13% de sa valeur depuis le 6 juin dernier. Entre escroquerie et conflits internes, l’avenir d’Aluminium du Maroc, qui était jusque-là tout tracé, semble de plus en plus ombrageux.

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