L’effet Renault se fait sentir sur la production industrielle marocaine. Au premier trimestre 2016, la production de l’industrie automobile a fait un bond de 22,5 % par rapport à la même période en 2015. D’après une note d’information du Haut commissariat au plan (HCP), publiée le 14 juin, l’indice général de la production des industries manufacturières (hors raffinage de pétrole) a augmenté de 2,1 % durant les trois premiers mois de l’année, par rapport à 2015. Cette hausse est notamment emmenée par ce boom de l’automobile puisque, dans le même temps, « l’indice de la production des “produits métalliques” a enregistré une baisse de 7,2 %, celui des “produits du travail des métaux” 4 %, celui de l’“industrie textile” de 8,2 %, celui des “meubles et industries diverses” de 5,4 % et celui des “produits en caoutchouc ou en plastiques” de 1,4 % », note le HCP.
La hausse de l’activité industrielle automobile en ce début d’année est la plus forte depuis le dernier trimestre 2013, qui suivait alors une période particulièrement creuse. L’indice de production industrielle atteint désormais son niveau le plus élevé, s’inscrivant dans une tendance de forte hausse depuis la fin de l’été 2015. Renault Maroc a produit 288 053 véhicules en 2015, soit 26 % de plus qu’en 2014. L’impact de la production Renault sur l’activité industrielle marocaine des sous-traitants devrait s’intensifier, car le constructeur s’est engagé à atteindre 65 % d’intégration locale à Renault Tanger et à minima, 1,5 milliard d’euros sourcés au Maroc pour ses sites dans et hors du royaume. Avec la mise en place des écosystèmes de la filière automobile — dans le cadre du Plan d’accélération industrielle 2014-2020 et en prévision de l’arrivée de l’usine PSA-Peugeot en 2019 –, la hausse de la production automobile devrait se poursuivre. À l’exportation, elle dépasse d’ores et déjà les traditionnels phosphates.
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