Deux hommes ont été arrêtés par les services de la police, lundi 13 juin à Zagora pour avoir bu de l’eau en plein jour pendant le mois de ramadan. Le parquet général a décidé de poursuivre les deux accusés en état de liberté provisoire. Ils devraient comparaître jeudi 16 juin devant le tribunal de première instance de Zagora, nous indique Hammou Zarrah, président du bureau local de la Ligue marocaine pour la défense des droits de l’Homme (LMDDH) à Zagora.
Ces deux hommes, travaillant comme porteurs de marchandise au souk, ont bu de l’eau à cause de la vague de chaleur que connait la ville de Zagora, nous affirme Hammou Zarrah. « Les accusés ont confirmé qu’ils n’avaient pas d’intention militantes et qu’ils ne font pas partie d’un mouvement anti-jeûne », nous confie la même source, qui rajoute que la LMDDH a engagé un avocat pour les deux poursuivis. « Nous allons les accompagner. Nous considérons cette arrestation comme une violation des libertés individuelles, surtout que les deux personnes étaient fatigués et qu’ils avaient besoin de boire de l’eau », explique Hammou Zarrah.
L’article 222 du Code pénal marocain punit la « rupture publique du jeûne (….) sans motif admis par [la religion musulmane] » pendant le mois de ramadan d’une peine pouvant aller jusqu’à six mois de prison ferme, et ce pour toute personne « notoirement connue pour son appartenance à la religion musulmane« . Le projet du nouveau code pénal prévoit une amende maximale de 10 000 dirhams tout en maintenant les peines de prison.
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