Ahmed Toufiq prône l'égalité homme-femme dans l'islam devant Mohammed VI

Mohammed VI a présidé, jeudi 9 juin au Palais royal de Rabat, le début du cycle des causeries religieuses du Ramadan. La première causerie a été animée par le ministre des Habous et des affaires islamiques Ahmed Toufiq.

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© LE MATIN

La première causerie inaugurale, présidée par le roi Mohammed VI, a été présentée par le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq, était placée sous le thème : « La contribution des femmes à l’édification de la culture spirituelle de l’islam ».

Toufiq a démontré, à l’abord de son intervention, la place de la femme dans l’islam. Il a souligné que le message de Dieu s’adresse autant aux hommes qu’aux femmes, comme en témoigne le verset coranique, objet de cette causerie. « Ce verset, a-t-il expliqué, est la preuve de l’égalité instaurée par l’islam entre l’homme et la femme dans la spiritualité et dans les rétributions réservées par le Seigneur à cette spiritualité, précisant que toute atteinte à cette égalité est le résultat d’une mauvaise assimilation ou d’une interprétation erronée des enseignements de la religion islamique », écrit Le Matin.

Le conférencier a noté que le mot « spiritualité » revêt plusieurs acceptions dans l’islam et englobe certaines dimensions. Il a également a affirmé que s’il n’y a pas de différence de valeur entre l’homme et la femme, la situation dégradante où est maintenue la femme résulte de l’environnement d’une part, et des perceptions minoratives liées à son corps, héritées et sauvegardées des civilisations anciennes, d’autre part.

En islam, a-t-il relevé, la relation entre l’homme et la femme est basée sur l’égalité dans la responsabilité, l’accomplissement des devoirs, le salaire, le témoignage, le choix de l’époux et les tâches ménagères, ajoutant qu’en ce qui concerne l’héritage, la femme hérite plus ou à égalité de l’homme dans plusieurs cas.

Après avoir évoqué la spiritualité des femmes lors de la révélation du Coran, le conférencier a mis l’accent«  sur le statut de la femme dans le soufisme, il a fait remarquer que la spiritualité de la femme dans les temps modernes est dominée par l’intérêt accordé aux préoccupations quotidiennes au détriment des finalités de la religion, et par l’apparition d’extrémistes qui ont une perception fausse de la religion, soulignant que cette spiritualité se décline également par une occupation plus large de l’espace public et par l’accomplissement de nouveaux rôles en plus des rôles précédents. » rapporte le Matin.

Le ministre des Affaires islamiques a conclu son intervention en précisant que « la spiritualité de la femme doit se manifester à travers la promotion de son rôle de mère et d’éducatrice des générations futures », précisant que « la santé spirituelle est la clé du bonheur aussi bien de l’homme que de la femme, mais qui ne peut être obtenue qu’à travers la réforme des institutions et la moralisation de la vie politique, le renforcement du rôle des oulémas et la réforme de l’enseignement religieux. »

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