Dans un nouveau rapport du McKinsey Global Institute publié le 30 mai sur la croissance de la consommation des ménages, deux villes marocaines faisaient partie de l’échantillon étudié : Rabat et Casablanca.
Ce rapport a pour objectif de décortiquer la consommation des ménages à travers le monde et, en tenant compte de la conjoncture, de livrer des données susceptibles d’influencer les économies mondiales. Il en ressort qu’en Afrique en général, l’augmentation du nombre d’actifs urbains constituera le principal moteur de la consommation. Contrairement à l’Europe, où la consommation sera davantage impulsée par une génération de consommateurs dits «seniors», l’Afrique misera dans les années à venir, sur une génération plutôt jeune cadre dynamique. «La croissance de la consommation des ménages reste indissociablement liée au phénomène de l’urbanisation», explique ainsi le rapport, qui estime que dans les quinze années à venir, les dépenses de consommation des ménages progresseront d’environ 20 000 milliards d’euros et que 91% de la croissance sera «issu des grandes zones urbaines.» Pour Adam Kendall, directeur associé de McKinsey au Bureau de Casablanca, dans des propos accordés à LesEco.ma, le défi majeur des entreprises marocaines sera de miser à la fois sur la consommation européenne, où les seniors représenteront un marché important, tout en misant aussi sur le marché africain, dont la consommation des ménages s’avère être donc différente.Dans le rapport, il est précisé que 32 métropoles mondiales vont générer, à elles seules, le quart de la croissance urbaine, entre 2015 et 2030.
La question géographique liée au phénomène d’urbanisation constaté partout dans le monde depuis des années n’a pas été le seul critère pris en compte lors de cette étude. Comme le confie Adam Kendall, le ralentissement de la croissance démographique ainsi que le vieillissement des populations sont des données essentielles. «Ces catégories de consommateurs peuvent avoir des demandes très spécifiques», note-t-il. «Chez les seniors , les dépenses de santé vont fortement progresser, ainsi que les dépenses dans les services en général. Cela peut être une opportunité pour le tourisme marocain par exemple, à condition d’adapter les infrastructures d’accueil. Il y a également une réflexion à avoir sur le «tourisme médical» dans un contexte où les dépenses de santé sont moins généreusement prises en charge par les systèmes européens de sécurité sociale», explique ce dernier.
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