La BMCE Bank of Africa et l’Asmex (Association marocaine des exportateurs) viennent de signer une convention de partenariat pour accompagner les entreprises marocaines dans leur développement en Afrique, notamment dans l’est du continent.
Cette coopération permettra l’échange d’informations et de connaissances économiques et sectorielles, l’organisation de séminaires à Casablanca ou dans les régions visées ainsi que la participation des deux entités à des activités promotionnelles et commerciales. Car il faut dire que si les banques et entreprises marocaines ont consolidé leur position en Afrique, il n’en demeure pas moins que certaines régions restent encore un terrain méconnu des investisseurs. L’Afrique de l’Est en est l’exemple le plus frappant. «L’Est de l’Afrique n’est pas une zone de confort pour le Maroc, mais le potentiel de cette région reste énorme», a souligné Brahim Benjelloun Touimi, administrateur-directeur général à la BMCE Bank Of Africa, lors d’une conférence sur «les opportunités de développement en Afrique de l’Est», organisée conjointement par la banque et l’Asmex. Les échanges commerciaux avec cette région ne représentent que 0,3% du commerce international du royaume.
Coopération triangulaire
Pour le responsable de la BMCE, le moyen le plus sûr permettant de défricher cette partie de l’Afrique est la coopération triangulaire avec des pays tels que la France, l’Espagne, la Chine ou encore l’Inde. Pour s’y installer et investir, «le Maroc doit s’inscrire dans une démarche de complémentarité et non pas de compétitivité. Cela donnera un sens à notre démarche stratégique», ajoute l’administrateur directeur général. Le royaume n’est pas le seul pays à convoiter l’Afrique de l’Est.
La région, qui devrait afficher un taux de croissance de 6,5% en 2016, attise la convoitise des investisseurs historiques de cette partie du continent, tels que la Chine ou encore la France. Pour Mohamed Benayad, secrétaire général auprès du ministère du Commerce extérieur, «l’Afrique de l’Est présente des spécificités qu’il faut prendre sérieusement en compte dans sa démarche d’investissement. Les opérateurs de ces pays sont connus pour leur sens de la rigueur. Ce sont également des économies plus dynamiques avec une vision plus structurée de l’investissement». Pour ce haut fonctionnaire de l’État, les domaines de l’investissement et des échanges commerciaux ne manquent pas. Il s’agit notamment du BTP, de l’agriculture ou encore de l’énergie.
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