Lorsqu’il s’agit de céder ses terrains, la commune de Casablanca ne se montre pas très tatillonne. Dernier exemple en date : deux terrains occupés depuis 1997 par des agences de Poste Maroc. Lors de la session ordinaire du Conseil de la ville, tenue le 2 mai, il a été soumis aux élus la cession des deux terrains à un prix de référence datant de plus de dix ans : 1 572 dirhams/m². Dans les quartiers où sont situées les deux agences (Sidi Maârouf et Hay Salam), la valeur actuelle du mètre carré gravite autour de 16.000 dirhams. «Elles cherchent depuis leur installation en 1997 à régler la situation», justifie Abdelaziz El Omari, maire de Casablanca. Face aux protestations de quelques élus, la décision a été reportée afin que soit évaluée la valeur actuelle des deux terrains.
Même topo quand la commune rachète… ses propres terrains. En juillet 2014, le Conseil de la ville avait en effet approuvé l’expropriation de deux villas situées à rue Californie pour élargir le boulevard Al-Qods, expliquait-on dans un document distribué lors d’une session ordinaire. Le prix proposé aux propriétaires : entre 13 300 et 13 500 dirhams, ce qui correspond à la partie haute de la fourchette des prix. Sauf que les mêmes terrains avaient été cédés dans les années 1980 pour quelques centaines de dirhams. En clair, la commune rachète ses propres terrains 25 fois plus chers que leur prix de cession. La transaction avait suscité l’ire de certains élus, qui ont dénoncé la «mauvaise gestion du patrimoine et de l’argent de la commune», mais la décision a bien été approuvée.
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