Le gendarme de l’audiovisuel a encore frappé. Dans le Bulletin officiel du 21 avril rendu public le 5 mai, Radio Plus se voit infliger un avertissement pour son émission Manbar Al Madina, diffusée en direct par son antenne de Marrakech. Les faits remontent au 10 août 2015, lorsqu’un auditeur accuse un individu de trafic de drogue, allant jusqu’à citer son nom et son adresse. La réaction de l’animateur ? «Nous espérons que les éléments de la préfecture de police de Marrakech prendront en considération cette intervention.» Un écart auquel le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle (CSCA) a réagi en adressant, le 3 novembre, une demande d’explication à Radio Plus. Une demande restée lettre morte, à en croire le CSCA, qui reproche aussi à l’animateur de ne pas avoir rétabli «instantanément la maîtrise d’antenne lors de la présentation par l’auditeur d’accusations de trafic de drogue et d’informations (adresse du domicile, noms personnels)».
Masrah Al Jarima également épinglé
Medi1TV a écopé également d’un avertissement à propos de son émission Masrah Al Jarimah, diffusée le 1er février 2015. Le gendarme de l’audiovisuel reproche à la chaîne dirigée par Abbas Azzouzi d’avoir présenté les détails d’un assassinat perpétré contre un avocat et son épouse par trois frères et un complice «à travers la citation du prénom de la victime et du nom de famille des accusés en utilisant des scènes réelles de la reconstitution du crime permettant de voir quelques traits des accusés, sans floutage, et sans que lesdites scènes ne contiennent l’expression “reconstitution de faits réels”.»
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