Franco Roberti, procureur anti-mafia et figure de l’anti-terrorisme en Italie s’est confié au journal The Independent, mardi 19 avril, sur la collaboration entre la mafia italienne et l’organisation terroriste Daech, dans le trafic de drogue. Le chef anti-mafia y explique que le Maroc est l’un «des points de départ» principaux dans ce trafic. Pour ce dernier, il existe «des liens toujours plus étroits entre les organisations criminelles de type mafieux et le terrorisme international, qui a besoin d’argent à disposition, d’armes, de faux documents, de structures logistiques que ces organisations sont parfaitement en état de fournir».
Peu étonnant donc de voir ces deux entités collaborer ensemble, selon cet expert. Roberti estime que la dépénalisation ou une légalisation serait «certainement une arme contre les trafiquants, parmi lesquels il pourrait y avoir des terroristes qui en profitent pour se faire beaucoup d’argent.» Ce dernier estime que l’organisation terroriste État islamique peut compter sur quelque trois milliards de dollars par an, grâce au trafic de drogue, d’armes, d’œuvres d’art et à la contrebande de pétrole.
De telles déclarations viendront sans doute appuyer celles des fervents défenseurs d’une légalisation du cannabis au Maroc, notamment Ilyass Elomari, secrétaire général du Parti Authenticité et Modernité (PAM). Dernier exemple en date, lors d’un congrès organisé à Tanger le 18 mars dernier, Elomari avait donné du poids à son plaidoyer contre «l’échec de la politique de prohibition du cannabis» en affirmant : «Il est anormal qu’au Maroc, on plante le kif et qu’en Europe, des gens s’en enrichissent.»
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