Le 6 avril, le chef du PJD et du gouvernement, Abdelilah Benkirane, a reçu les représentants des trois autres partis de la majorité à son domicile. Le RNI était représenté par son président Salaheddine Mezouar, le MP par son secrétaire général Mohand Laenser et le PPS par Mohamed Sbihi, membre du bureau politique de la formation. Le dessein de cette rencontre était de dissiper les malentendus existant entre les formations de la majorité gouvernementale. «Les représentants des partis ont discuté de manière transparente et ont décidé d’adopter un esprit de cohésion et de collaboration pour le restant du mandat gouvernemental», nous confie Mustapha El Khalfi, ministre de la communication et porte-parole du gouvernement.
Les tensions entre le RNI et le PJD, deux partis de la majorité se sont cristallisées, notamment, sur le dossier des enseignants-stagiaires qui a fait l’objet d’un conflit entre le ministre RNIste des Finances, Mohamed Boussaid et le Chef du gouvernement. Un différend qui semble avoir été oublié puisque «les partis de la majorité ont décidé de dépasser cette brouille» selon Mustapha El Khalfi.
Depuis les élections locales et régionales du 4 septembre, la tension monte entre les partis de la majorité, plus précisément entre le RNI et le PJD. Lors de la tenue du congrès national du RNI au mois de février, le président du parti de la colombe Salaheddine Mezouar s’est livré à une charge contre PJD . Il avait indiqué, à mots couverts, à propos des tensions entre son parti et le PJD lors des élections communales et régionales que «pour la première fois au Maroc, on entend parler de trahison et [ces] personnes utilisent ce discours pour attaquer tout ce qui va contre leur programme». Le chef du RNI faisait référence aux propos tenus par certains responsables du parti de la lampe qui avaient qualifié de «trahison» le soutien du RNI à d’autres partis, notamment le PAM, lors des dites élections.
A la fin du mois de mars, un autre conflit surgit entre le RNI et le PJD au sujet des enseignants-stagiaires. Répondant à une question des groupes parlementaires du PAM et de l’USFP au sujet des enseignants-stagiaires et sur la possibilité de leur faire passer un seul concours, le ministre des finances Mohamed Boussaid a expliqué que cela ne nécessiterait [qu’] un décret ou un arrêté ministériel» qui en fixerait les modalités. Une réponse qui n’a guère été au goût au Chef du gouvernement qui a répliqué le 3 avril en précisant «qu’il n’appartient à aucun ministre de travailler hors du cadre fixé par le gouvernement» qui a «tranché officiellement et définitivement ce dossier.»
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