La prochaine audience aura lieu le 5 avril, a indiqué à l’AFP Ali Anouzla, à sa sortie du tribunal de première instance de Rabat.
Ce procès, qui s’est ouvert le 9 février, « s’inscrit dans le cadre de la restriction des libertés qui vise toutes les voix du Maroc qui veulent exprimer leur opinion avec indépendance », a ajouté le journaliste, directeur du site d’informations « Lakome2 ».
Ali Anouzla est poursuivi pour « atteinte à l’intégrité territoriale » à la suite de la publication en novembre dernier d’une interview par le quotidien allemand Bild portant notamment sur les « lignes rouges » au Maroc.
Dans le cadre de cette affaire, il est reproché au journaliste d’avoir utilisé, lors d’une interview accordée au quotidien allemand Bild, l’expression «Sahara occupé». Le journaliste se défend d’avoir utilisé ces termes lors de cette interview et blâme une erreur de traduction. Dans une lettre en date du 20 mars adressée au journaliste marocain, et dont l’AFP a eu copie, Bild précise de son côté avoir modifié la phrase polémique afin de ne plus faire mention du terme « occupé », et reconnaît une « incompréhension ». « Je suis convaincu que les juges seront assez sages pour reconnaître qu’il s’agit avant tout d’une incompréhension dans un contexte impliquant plusieurs traducteurs », avance le rédacteur en chef du site internet de Bild, Julian Reichelt.
Ali Anouzla est par ailleurs toujours poursuivi pour « apologie » et « incitation au terrorisme », après la publication en 2013 sur son site « Lakome » d’un article comportant un lien vers une vidéo d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) consacrée au Maroc.
(Avec AFP)
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