Algérie : Indignation après la mise à l’écart d’un présentateur télé

Ahmed Lahri, présentateur du JT télévisé de la chaîne Canal Algérie, a été écarté de son poste pour avoir prononcé le nom d’Abdelalaziz Bouteflika en omettant de citer sa fonction.

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Les faits remontent au 22 février dernier. Dans son journal télévisé de 19 heures, le journaliste Ahmed Lahri a cité Abdelaziz Bouteflika en omettant de préciser le titre « président de la République ».

Un manquement suite auquel Lahri a été évincé de son poste de présentateur du journal télévisé de la chaîne. « Il a rejoint la rédaction de Canal Algérie tout simplement. D’autres présenteront le JT» , a précisé, au site d’informations Tout sur l’Algérie, le directeur général du groupe audiovisuel public. Une information confirmée par Canal Algérie sur son compte twitter.

Il n’en fallait pas plus pour créer un tollé sur la toile, donnant lieu à un florilège d’attaques de la part des internautes.

Tandis que d’autres ont choisi la caricature pour dénoncer cette sanction.

Mais pour  justifier cette décision, le ministre algérien de la Communication Hamid Grine a indiqué que le journaliste avait déjà été rappelé à l’ordre à plusieurs reprises  pour les mêmes raisons. Des avertissements dont le journaliste n’avait «  pas tenu compte » selon le ministre.

Cette intervention n’a cependant pas fait tomber la pression. Réagissant également à cette sanction, Ahmed Cheniki, journaliste et professeur à l’Université Annaba en Algérie s’est fendu d’une tribune intitulée  « La mise à l’écart d’Ahmed Lahri ou l’histoire d’une régression » dans laquelle il invite les autorités algériennes à  « suivre les médias publics des pays démocratiques […] À France Télévisions par exemple, on s’arrête au nom : François Hollande. Tout le monde sait qu’il est président » conclut -il.

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