Les faits remontent au 22 février dernier. Dans son journal télévisé de 19 heures, le journaliste Ahmed Lahri a cité Abdelaziz Bouteflika en omettant de préciser le titre « président de la République ».
Un manquement suite auquel Lahri a été évincé de son poste de présentateur du journal télévisé de la chaîne. « Il a rejoint la rédaction de Canal Algérie tout simplement. D’autres présenteront le JT» , a précisé, au site d’informations Tout sur l’Algérie, le directeur général du groupe audiovisuel public. Une information confirmée par Canal Algérie sur son compte twitter.
Communiqué : Ahmed Lahri ne pourra présenter le JT de 19h et sera affecté dans un autre service au sein de Canal Algérie.
— CANAL ALGERIE (@canal_algerie) February 28, 2016
Il n’en fallait pas plus pour créer un tollé sur la toile, donnant lieu à un florilège d’attaques de la part des internautes.
@canal_algerie Quelle honte vous êtes pour le journalisme ! et chaque mot dans ce tweet inspire le dégoût
— Benlamara Ben (@Benlamara) February 28, 2016
@canal_algerie Vous savez que l'URSS n'existe plus rassurez moi.
— Amen Zine (@Amen_Zine) February 28, 2016
Tandis que d’autres ont choisi la caricature pour dénoncer cette sanction.
The best caricature about the journalist #ahmedlahri lay-off pic.twitter.com/Snox2j6ZrH
— fadia fadou (@fadia_yag) February 28, 2016
Le journaliste Ahmed Lahri écarté du JT pour ne pas avoir dit " Monsieur le président de la République " pic.twitter.com/l7bwwH1wWl
— ghilas ainouche (@ghilasainouche) February 27, 2016
Mais pour justifier cette décision, le ministre algérien de la Communication Hamid Grine a indiqué que le journaliste avait déjà été rappelé à l’ordre à plusieurs reprises pour les mêmes raisons. Des avertissements dont le journaliste n’avait « pas tenu compte » selon le ministre.
Cette intervention n’a cependant pas fait tomber la pression. Réagissant également à cette sanction, Ahmed Cheniki, journaliste et professeur à l’Université Annaba en Algérie s’est fendu d’une tribune intitulée « La mise à l’écart d’Ahmed Lahri ou l’histoire d’une régression » dans laquelle il invite les autorités algériennes à « suivre les médias publics des pays démocratiques […] À France Télévisions par exemple, on s’arrête au nom : François Hollande. Tout le monde sait qu’il est président » conclut -il.
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