Les conseillers du PAM à Rabat gèlent sine die leurs activités au conseil de la ville

Les conseillers du PAM ont demandé une série d'enquêtes aux autorités, menaçant de ne plus revenir au Conseil de la ville si rien n'est fait.

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Les conseillers du PAM après le gel de leurs activités au sein du conseil de la ville de Rabat. Crédit Rachid Tniouni.

Les conseillers du PAM, en concertation avec le bureau politique de la formation, ont pris la décision de geler, sine die, leurs activités au sein du conseil de la ville de Rabat suite aux événements du 19 février où plusieurs conseillers ont attaqué la scène du conseil de la ville et ont fini par faire suspendre la séance. Ce gel a été effectif lors de la dernière session du conseil organisée le 29 février, où les conseillers du parti du tracteur ont collectivement quitté la salle.

Les conseillers du PAM mettent la barre très haut. En plus d’une enquête interne ouverte par le comité d’éthique du PAM, ils exigent des autorités l’ouverture de trois enquêtes, sans quoi, les conseillers menacent de ne pas revenir à leurs bancs.

L’enquête interne du PAM a pour objectif de « lever l’ambiguïté sur la perturbation et le tapage que le conseil a connu lors de la session du 19 février afin d’établir les responsabilités», nous explique Aziz Benazzouz, élu du PAM au conseil de la ville de Rabat et président du groupe du même parti à la Chambre des conseillers Il appelle les autorités à l’ouverture d’une enquête similaire sur ces événements.

Dans la foulée, Benazzouz demande aux autorités l’ouverture d’une enquête sur « ce qui est publié dans les médias, qui indiquent que le maire PJD reçoit une pension pour incapacité à travailler dans une entreprise d’un montant de 39 000 dirhams versée par Redal». Il demande ainsi aux autorités si cette incapacité supposée est susceptible d’affecter son travail en tant que maire de la ville.

Le conseiller du parti du tracteur explique qu’en plus du maire,  «il y aurait 90 personnes qui ont aussi bénéficié de pensions» similaires, réclamant encore une fois une enquête. Pour rappel, le maire PJD avait nié pour sa part l’existence d’un tel document.

Le pamiste explique que sans la tenue de toutes ces enquêtes, le parti du tracteur ne reviendra pas au conseil de la ville, ne précisant toutefois pas quelle serait la suite donnée par la formation si les autorités ne répondent pas favorablement à ces doléances.

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