COP 22 : Qui fait quoi ?

Ils sont sept et l’on parle déjà d’eux comme de la « dream team de la COP 22 ». Mezouar, Lhafi, El Haïté, Mekouar, Bikrat, Baraka et Yazami… Qui fait quoi ?

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Fin janvier, le roi a approuvé le comité de pilotage de la COP 22, la conférence internationale sur l’environnement qui se tiendra du 7 au 18 novembre à Marrakech. La liste a été rendue publique par plusieurs sources médiatiques et la fine équipe a d’ores et déjà tenu séance à Rabat, chacun à un poste qui semble lui aller comme un gant.

Mezouar président

En sa qualité de ministre des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar présidera la COP 22. Il recevra un maillet de bois des mains de Laurent Fabius, son homologue au sein du gouvernement français et prédécesseur à la présidence de la conférence climat. L’outil symbolise son rôle qui consistera à rythmer les débats dont l’objectif sera de confirmer et approfondir les engagements pris par les participants lors de l’édition 2015 de la conférence.

Lhafi, un véto commissaire à la COP22

Celui qui mettra les mains dans le cambouis en amont de la conférence, c’est Abdeladim Lhafi, Haut commissaire aux Eaux et forêts depuis 2003. En tant que commissaire général de la COP22, c’est lui qui mettra en place le dispositif pour la gestion de l’événement avec ses 40 000 participants et ses 3500 journalistes. Le choix du prestataire évènementiel qui assistera le comité devrait être connu sous peu. Le groupe d’agences Hopscotch (ex « Le Public Système ») a notamment présenté une offre qui présente deux sérieux atouts : elle a participé à l’organisation de la COP 21 et gère le Festival international du film de Marrakech. Vétérinaire de formation, Lhafi renoue avec des fonctions qu’il avait occupées en 2000, lorsqu’il était commissaire du pavillon marocain à l’exposition universelle de Hanovre (Allemagne) dont la thématique était « L’homme, la nature et la technologie », et en 2005 lors de l’exposition de Nagoya (Japon) placé sous le signe de « La sagesse de la nature ».

El Haïté, envoyée spéciale climat

Hakima El Haïté, la ministre déléguée chargée de l’Environnement, occupera aussi une place de choix dans cette task force puisqu’elle est désignée comme « envoyée spéciale du climat pour le Maroc ». Présente et impliquée dans les débats lors de la COP 21 à Paris, El Haïté avait donné de nombreuses interviews dans la presse étrangère pour expliquer la position du Maroc dans les négociations et démontrer les efforts du royaume pour montrer l’exemple. Pour rappel, le Maroc fait partie des pays qui se sont engagés à des réductions de gaz à effet de serre les plus contraignantes : moins 52 % à l’horizon 2030.

Aziz Mekouar, négociateur en chef

Le but d’une COP, c’est bel et bien d’arriver à un accord global signé par l’ensemble des participants. Mais il s’agit aussi pour le Maroc de défendre sa vision et ses intérêts. Or, pour concilier les deux, il s’agit de faire preuve de diplomatie. Pour cela, le roi fait appel à Aziz Mekouar. Ambassadeur du Maroc aux États-Unis au lendemain du 11 septembre, Mekouar a également été le représentant permanent du Maroc à l’ONU.

Bikrat, Monsieur sécurité 

Composante indispensable d’un évènement d’une telle envergure, la sécurité. Pour assurer la sécurité de la centaine de chefs d’États et de leur délégation, c’est Abdeslam Bikrat qui sera aux commandes. Wali de la région Marrakech-Tensift-El Haouz depuis 2014, Bikrat a auparavant évolué dans les préfectures de Fès et Essaouira.

Yazami et la société civile

Si les projecteurs sont souvent braqués sur les officiels et leurs grands discours, la COP associe les entreprises et la société civile au débat. Pour se charger des relations avec les associations et ONG, un responsable devenu incontournable : Driss Yazami. Militant, ses combats lui avaient valu d’être prisonnier politique, avant de se retrouver des années plus tard à la tête du Conseil national des droits de l’homme (CNDH).

Nizar Baraka, le scientifique de la bande 

Ancien ministre de l’Économie, mais surtout président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), consulter les experts scientifiques de chaque domaine, c’est le nerf de la guerre pour Nizar Baraka. Pour la COP 22, il sera en charge du comité scientifique.

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