L’année 2016 va démarrer sur les chapeaux de roue pour l’ONMT. L’office dirigé par Abderrafie Zouiten concocte un plan pour attirer quelque 1,5 millions de touristes sur les deux prochaines années en mettant le paquet sur l’aérien et le digital. Le coût prévisionnel : 400 millions de dirhams. C’est ce qu’a annoncé le 29 décembre le DG de l’office lors du conseil d’administration.
L’ex-numéro 2 de Royal Air Maroc vise ainsi le lancement de 57 nouvelles routes aériennes entre le Maroc et ses marchés émetteurs : la France, l’Espagne, l’Italie, le Royaume-Uni, l’Allemagne mais aussi la Russie, l’Europe centrale et les Etats-Unis, la Scandinavie et le marché africain, que l’office lorgne désormais. C’est que, depuis l’assassinat du guide français en Algérie et les attentats de Charlie Hebdo, l’ONMT s’est rendu compte de la nécessité de ne plus mettre tous ses œufs dans le même panier. « La croissance enregistrée sur les marchés allemand (+8), anglais (+6 %) a atténué la diminution que le marché français a connue depuis les attentat de Charlie Hebdo et ceux de novembre », précise-t-on.
Côté communication digitale, Abderrafie Zouiten annonce une rupture. D’abord, à travers la mise en place d’un nouveau portail d’information et de distribution vantant les atouts du royaume. Une nouvelle gestion de l’E-réputation combinée à une forte présence sur les réseaux sociaux. Le tout est chapeauté par la toute nouvelle « direction digitale » de l’Office. Une rupture qui s’explique par les nouvelles habitudes d’achat des touristes : 80 % d’entre eux, soutient l’ONMT, font usage d’internet pour planifier et réserver leurs voyages.
Financement et taxe aérienne
214 millions de dirhams, c’est ce qu’a rapporté en 2014 la taxe aérienne, selon une source sûre. Contestée par Royal Air Maroc au moment de son entrée en vigueur en avril de l’année dernière, la nouvelle mesure visait entre 700 millions et un milliard de dirhams par an. En 2015, on table sur quelque 400 millions de dirhams, qui devraient renflouer les caisses de l’Office.
Pour ce qui est du budget prévu dans la loi de Finance, l’ONMT a droit à près 600 millions de dirhams, budget largement inférieur au milliard de dirhams promis par le ministre du Tourisme lors des Assises tenues fin septembre 2014. « Le budget de communication doit représenter au moins 2 % des recettes du tourisme (60 milliards de dirhams) et on est largement en deçà de l’objectif », regrette une source proche de l’ONMT. Mais cela ne semble pas freiner les ambitions d’Abderrafie Zouiten, qui prévoit, grâce aux nouvelles actions, une progression de 1,6 % des arrivées en 2016.
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