On comprend les raisons du silence dans lequel se terre Mohamed Amine Filali, gérant de la société Co. Compagny SA, depuis le 25 novembre dernier. En effet, à l’annonce du déversement de résidus miniers à la mine Tiouite, dû à l’effondrement partiel de la digue de traitement, exploitée par Co. Compagny SA et détenue à près de 80% par le groupe Sanam Invest, Amine Filali, contacté par Telquel.ma, après avoir convenu d’un rendez-vous, se rétracte à la dernière minute.

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Près d’un mois après l’incident, Abdelkader Amara, ministre de l’Énergie et des mines, donne suite à cette affaire. Rappelons qu’un communiqué de ce même ministère avait annoncé l’incident et promis la publication des résultats de la commission interministérielle réunie pour les besoins de l’enquête.

Des premières conclusions sont à présent disponibles. La délégation dépêchée sur les lieux, a conclu qu’: « aux termes de ces investigations, la commission a conclu que la société en question, détentrice des titres miniers, n’a pas respecté la législation et la réglementation en vigueur ». Et voilà qui tombe comme un couperet, car il se trouve que les autorités ont activé la disposition 55 de la loi 10-95 relative à l’eau.

Ce texte permet de mettre un terme aux exploitations minières : « en cas de nuisances constatées pouvant présenter un péril pour la santé, la sécurité ou la salubrité publiques ». Par conséquent, le ministère de l’Énergie, des mines, de l’eau et de l’environnement ordonne : « la suspension immédiate des travaux de la société au niveau du site en question. Elle devra durer jusqu’à ce que les nuisances soient écartées et que la mise en œuvre des recommandations des différentes commissions soient exécutées ». Contacté à nouveau par Telquel.ma pour recueillir ses déclarations, Mohamed Amine Filali, est, selon son assistante en déplacement à l’étranger.

A savoir que la cellule d’investigation a effectué des recherches sur les circonstances de cet incident en examinant la digue qui s’est effondrée, les effluents et les puits environnants. Aucune information ne précise le niveau de contamination de la nappe phréatique, ni les éléments pouvant l’infecter. Alors que l’exploitation des mines d’or recèle le danger d’une contamination au cyanure.