Le sommet des partenaires sociaux pour l’emploi en Afrique s’est déroulé les 14 et 15 décembre à Casablanca. Coorganisée entre autres par la CGEM et le Bureau international du travail (BIT), cette rencontre a réuni des représentants du patronat (30) et des travailleurs (6) de différents pays d’Afrique. Le but : trouver des solutions pour lutter contre le chômage sur le continent. À l’issue des discussions, les participants se sont ainsi mis d’accord sur un livre blanc.
Pour le moment, seule sa version simplifiée a été rendue publique. Il comprend dix recommandations, parmi lesquelles : la création des conditions d’une croissance génératrice d’emplois décents et productifs (promotion des PME et PMI, transition de l’informel vers le formel, recherche et développement…), l’assurance d’un dialogue social et institutionnalisé (partenaires sociaux représentatifs, dialogue fonctionnel et pérenne…), le développement de l’entrepreneuriat (promotion de l’auto-emploi des jeunes et des femmes, création de pépinières d’entreprises, développement de l’économie sociale et solidaire…), le développement de la formation en adéquation au marché du travail (formation professionnelle et continue, stages en entreprises obligatoires…), ou encore la création, développement et réglementation des systèmes d’intermédiation du marché du travail (mobilité de la main-d’œuvre…).
Échange de bonnes pratiques
Plein de bonnes intentions, qui seront plus ou moins difficiles à mettre en place selon les États, et qui dépendent grandement des gouvernements. Mais « aujourd’hui, ce n’est pas un problème de couleur politique, mais de patriotisme, nous sommes en guerre contre le chômage », a martelé Jamal Belahrach, président de la Commission Emploi de la CGEM. Pour lui, le dialogue social est le point essentiel. Interrogé sur le cas marocain souvent critiqué, il a préféré relativiser : « le dialogue social ce n’est pas le consensus à tout prix ».
« Tout ne va pas se faire du jour au lendemain », a concédé le président de Manpower au Maghreb et dans les DOM-TOM (France d’outre-mer). Mais tous ces homologues africains se sont mis des échéances : trois réunions sont déjà prévues pour évaluer l’état d’avancement de la mise en place du livre blanc dans chaque État et s’échanger les bonnes pratiques.
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