La ration de chaque Marocain en eau potable, qui a été de 4 074 litres en 1950, a régressé à 670 litres en 2010 et devrait chuter à 500 litres à l’horizon 2030. Ces chiffres ont été avancés par Mohamed Mouline, directeur de l’Institut royal des études stratégiques et rapportés par le journal Al Massae. A en croire ces chiffres, les ressources individuelles en eau chuteront de plus de 26 % entre 2010 et 2030.
Si l’eau potable est de moins en moins disponible c’est que lorsque la quantité d’eau diminue, la qualité aussi, étant donné que la concentration en sel augmente. « C’est le phénomène dit du biseau salin : quand les nappes phréatiques baissent de niveau, les eaux souterraines pénètrent dans les eaux du continent », nous expliquait le climatologue Mohamed El Medhi Saidi l’an dernier.
Or, du fait du changement climatique, le Maroc fait partie de la vingtaine de pays les plus menacés par le stress hydrique, d’après le World Ressources Institute, qui a combiné douze indicateurs pour calculer le risque de stress de chaque pays. Certaines régions sont particulièrement concernées, à l’image de celle de Marrakech. Pourtant, de leur côté, les autorités assurent que la situation est sous contrôle.
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