Un communiqué officiel de l’Union Constitutionnelle (UC) fait état de l’indignation du bureau politique face à la décision du chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, de suspendre la généralisation de l’enseignement des matières techniques en langue française.
Mohamed Sajid, Secrétaire Général de l’UC, pointe du doigt, via ce communiqué «l’incohérence d’une telle décision, mise en œuvre depuis plus de 3 ans dans certaines branches, par ce même gouvernement.» L’UC rappelle que cette réforme capitale est au-dessus du jeu politique et des calculs électoraux.
Le parti du cheval relatte également la séance parlementaire constitutionnelle du 3 décembre dernier, pendant laquelle Benkirane s’est adressé à son ministre de l’Education Nationale, Rachid Belmokhtar. Ces propos sont jugés « indignes » par l’UC, ils ont été utilisés pour « donner l’illusion de mettre fin à la circulaire de généralisation de l’enseignement des matières techniques au lycée dans la langue française.»
L’Union Constitutionelle interpelle ainsi le chef du gouvernement en évoquant la question de la réforme du système éducatif marocain. Selon le parti, cette réfome ne peut « en aucun cas faire l’objet de manœuvres politiciennes ou populistes » ni « obéir à des logiques partisanes ou corporatistes.»
En soutien du ministre de l’Educaiton Nationale, Rachid Belmokhtar, l’UC regrette que les plans d’actions de ce dernier ont par le passé échoués, justement par le fait de manoeuvres politiciennes ou électoralistes.
Remonté contre le chef du gouvernement, le parti politique appelle à un vrai projet autour du système éducatif, dans des propos assez virulents « la question n’est pas de savoir qui est le chef, ou qui est le protecteur des valeurs nationales, comme semblent l’indiquer les propos et la tonalité du Chef du gouvernement. Il s’agit de mettre en œuvre les meilleures décisions, les plus à même de créer les conditions optimales d’apprentissage et de réussite du cursus universitaire des étudiants durant les cycles supérieurs. »
A travers ses remontrances exposées dans son communiqué, l’UC estime, qu’au-delà des calculs électoraux, cette suspension de la circulaire, objet de la polémique, créée par Benkirane, constitue un «recul institutionnel» et une menace sérieuse au processus de cette réforme.
Rappelant que la démocratie ne se limite pas aux seules élections, le parti du cheval appelle les différents acteurs publics, médias et citoyens, à «maintenir une vigilance collective à travers le débat continu et serein, et plus particulièrement autour de questions aussi cruciales que celle de la réforme de l’Education Nationale.»
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