Une nouvelle raffinerie à Jorf Lasfar pour remplacer la Samir. C’est en substance l’annonce faite par le ministre de l’Energie et des Mines, Abdelkader Amara, jeudi 26 novembre lors d’un diner-débat organisé par nos confrères de l’hebdomadaire économique La Vie Eco. Il n’en dira pas plus.
Contacté par TelQuel, son cabinet confirme les propos du ministre sans pour autant donner plus de détails. La déclaration est aussi furtive qu’inopinée. Dans le contexte actuel, marqué par le blocage de la situation de la Samir et l’entêtement de Mohamed Hussein Al Amoudi à ne pas prendre ses responsabilités, une telle déclaration pourrait plutôt être un message, à peine maquillé, adressé au PDG de la raffinerie de Mohammedia. Amara invite ainsi implicitement Al Amoudi qui tente aujourd’hui d’intimider les autorités marocaines en faisant appel à des instances internationales pour défendre son « dossier », de revoir ses cartes.
Car si le lancement d’une nouvelle raffinerie à Jorf Lasfar, comme annoncé par le ministre de l’Energie, s’opère, le Maroc pourrait bien se passer de La Samir. Amara a même parlé de déconfiture en évoquant la situation actuelle de la Samir. Coup de bluff qui vise Al Amoudi ou un véritable projet que le Maroc compte opérer? Dans tous les cas, sur le plan financier, la création d’une nouvelle raffinerie serait faisable et moins coûteux que de s’acquitter des 43 milliards de dirhams des dettes sous lesquelles croule la Samir.
Jorf Lasfar, qui est devenue en quelques dizaines d’années seulement le port énergétique par excellence du royaume (JLEC, OCP, Terminal gazier…), pourrait ainsi être le réceptacle d’une nouvelle raffinerie. Toujours est-il, la question reste posée quant à la taille de cette raffinerie, le montant investi et l’opérateur qui prendra en charge la mise en activité éventuelle de la société.
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