La fédération des éditeurs critique le code de la presse

Journaux
Yassine Toumi / TelQuel

Présenté comme une avancée par le ministre de la communication, le projet de code de la presse a été sévèrement critiqué par la FMEJ.

La Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) n’est pas du tout convaincue du code de la presse présenté par Mustapha El Khalfi la semaine dernière au parlement. Cette position a été exprimé par plusieurs de ses membre lors de l’assemblée générale tenue ce week end.

Lors de la présentation que Mustapha El Khalfi à la première chambre, le ministre a défendu un code qui ne contient plus des peines privatives de libertés remplacées par des «amendes modérées». Il a également mis en avant le fait que le texte prend en compte la «bonne foi» du journaliste lors de l’estimation des dédommagements à payer.

Noureddine Miftah, réélu pour un troisième mandat à la tête de la FMEJ, estime qu’il faut mettre en place «une stratégie de travail» afin de contrer ce projet de loi et demande qu’il soit conforme à l’esprit de la constitution de 2011, rapporte le journal Akhbar Al Yaoum dans son édition de lundi 23 novembre.

Lire aussi: Code de la presse: le CNDH veut plus de protection pour les journalistes

La publication rapporte que plusieurs membre de la FMEJ ont critiqué sévèrement le texte de loi qui comporterait plusieurs régressions par rapport au texte actuel notamment les « amendes top élevées« . A titre d’exemple, l’amende pour atteinte à des chefs d’Etat étrangers est passée de 100 000 dirhams à 300 000 dirhams. Même chose pour l’atteinte à la dignité des diplomates étrangers au Maroc qui est passée de 30 000 dirhams à 200 000 dirhams.

Mustapha Alaoui, directeur de l’hebdomadaire Al Ousboue, n’a pour sa part pas pris des gants pour critiquer le texte. Il qualifié le projet de « plus dangereux dans l’histoire de la presse marocaine », à en croire Akhbar Al Yaoum. «S’il s’agit d’une faiblesse du ministère de la communication, je pense qu’il serait mieux d’envoyer une lettre directement au roi pour rappeler les engagements de la constitution de 2011, et d’exprimer notre indignation face à ces nouvelles propositions», a souligné le patron de presse.

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