Un éditorial publié le 20 novembre sur les colonnes du quotidien américain Washington Post dénonce les procès de journalistes et activistes marocains accusés “d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat” et appelle à abandonner les charges pesant contre eux. Il s’agit de l’historien Maâti Monjib, du journaliste Hicham Mansouri, de l’ex président de l’association marocaine des droits numériques Hicham Almiraat, et du président de l’association marocaine pour l’éducation de la jeunesse Mohammed Saber. Ces derniers encourent des amendes et des peines privatives de liberté.
“Représailles” contre la liberté d’expression
Selon l’éditorial, ces journalistes sont dans le collimateur de la justice pour avoir “exercé leur liberté de parole”. Le journal note que la liberté de la presse et d’association ont “drastiquement perdu du terrain au cours des deux dernières années, car les autorités s’en sont pris à la société civile, aux activistes des droits de l’homme et aux journalistes”. Pour le Washington Post, il s’agit d’une conséquence des campagnes de « répression menées par les autorités à l’encontre de la société civile et des journalistes« .
Les autorités avaient de leur côté réfuté tout acharnement, expliquant que l’historien Maâti Monjib est poursuivi « dans une affaire en relation avec des irrégularités financières alors qu’il gérait un centre d’études ».
Ce n’est pas la première fois que la presse américaine s’intéresse à la question. Le 18 octobre dernier, le quotidien américain New York Times avait publié un éditorial sur le Maroc où étaient critiquées les “campagnes d’intimidation » entreprises par le gouvernement à l’encontre de journalistes et d’activistes marocains. Le billet a également pointé du doigt les « intimidations, harcèlements et peines de prison » pour des crimes « vagues » subis par les personnes qui « osent rapporter des informations qui ne plaisent pas« .
Lire aussi: Le procès de Monjib et d’autres activistes reporté au 27 janvier
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