Attentats de Paris : Tout ce que l'on sait heure par heure

Vendredi 13 novembre, la ville de Paris a connu son pire acte terroriste depuis plus de 50 ans. Retour sur une série d'attentats meutriers en plein coeur de la capitale française.

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Evacuation près du Bataclan. Crédit: AFP

Paris a été touché en son coeur. Dix mois après les attentats de Charlie Hebdo, la ville a connu une deuxième vague d’attentats ce vendredi 13 novembre. Une soirée marquée par plusieurs fusillades et explosions à différents endroits de la capitale et de sa proche banlieue. Retour sur une soirée cauchemardesque.

21h20:  Plusieurs explosions -dont le nombre exact reste à confirmer- sont entendues à proximité du Stade de France, où se déroule une rencontre de football France-Allemagne. Le président Hollande est présent sur place, ainsi que près de 80 000 spectateurs. La préfecture de police révelera plus tard dans la soirée qu’au moins un kamikaze est tué dans l’explosion d’une des bombes. Le président Hollande est rapidement exfiltré et la rencontre se poursuite pour éviter tout débordement.

Au même moment, en plein concert d’un groupe de rock, les Eagles of Death Metal, dans la célèbre salle du Bataclan dans le 11ème arrondissement, plusieurs hommes armés, à visages découverts font irruption et tirent dans la foule. Certains témoignages, relayés par l’AFP, signalent que les assaillants ont crié « Allah Akbar ». Ils prennent en otage le public qui se retranche dans la fosse près de la scène. La fusillade fera plusieurs dizaines de morts.

Un journaliste du journal Le Monde a filmé la sortie de rescapés. Des scènes insoutenables, qui peuvent heurter la sensibilité :

Ici, le témoignage d’un témoin de la fusillade qui a réussi à sortir de l’enceinte du Bataclan, chez nos confrères de France Info

Parrallèllement à cette fusillade meutrière, dans 11ème arrondissement, toujours, rue de la Fontaine au roi, cinq personnes sont tuées par des tirs à la terasse d’une pizzeria. Boulevard Voltaire, non loin de la place de la République où défilait la marche républicaine, après les attentats de janvier dernier. Une personne est tuée. Dans le 10ème arrondissement, une autre fusillade éclate devant la terrasse du restaurant Le Petit Cambodge. Le bilan fait état de 14 morts. Toujours dans le même secteur, rue de Charonne, plusieurs témoins signalent d’autres coups de feu, pendant plusieurs minutes. Le bilan fait état de 18 morts.

22h30: Le président François Hollande, rapatrié depuis le Stade de France, se rend au ministère de l’Intérieur pour un débriefing sur la situation. Un conseil des ministres exceptionnel est alors annoncé pour samedi 14 novembre, à minuit. Au même moment, un élan de générosité se tient sur twitter avec le hashtag #PortesOuvertes : les personnes bloquées à l’extérieur saisissent ce hashtag pour demander l’asile chez des gens, afin de se cacher.

23h30 :  la préfecture de police annonce un premier bilan de 18 morts, et recommande à tous les parisiens de rentrer à leurs domicile et de venir en aide à celles et ceux qui n’ont pas de logement. Le parquet anti-terroriste se saisit officiellement de l’enquête.

23h50:  Obama fait une déclaration. Il sera suivi direcement par Hollande. Ce dernier déclare l’état d’urgence et annonce le renforcement des contrôles aux frontières.

00h30 :  après plus de 3h d’attente, les forces de l’ordre donnent l’assaut au Bataclan. Des témoins, relayés par l’AFP, évoqueront des explosions. Le bilan est lourd : plus de 80 morts (bilan provisoire). Le procureur de la ville de Paris annonce que les assaillants ont été neutralisés. Ils sont tous morts. Certains se seraient fait explosés, d’après des sources de l’AFP.

Au total, 6 attaques, pour un bilan, encore provisoire à l’heure où nous écrivons ces lignes, de 128 morts et des centaines de blessés dont 80 blessés graves.

Des scènes apocalyptiques décrites par la presse nationale

Au lendemain des attaques, la plupart des journaux français ont changé leur Une, pour une édition spéciale. « Cauchemar », « guerre », « apocalypse » font partie du jargon utilisé.

presse

Bachar El Assad prend la parole

Si ils sont plusieurs chefs d’états à avoir d’ores et déjà réagit aux attaques meurtrières de Paris, une en particulier a retenu l’attention : celle de Bachar El Assad. Le chef d’état syrien qui venait de recevoir une délégation d’élus Français a déclaré, dans une interview relayée par plusieurs médias français, dont l’AFP : « Ne prenez pas ce qui se passe en Syrie à la légère». Pour lui, rien d’imprévisible à ce qu’il vient de se passer dans les rues de la capitale française. «On n’a pas d’informations sur ce qu’il s’est passé, mais la question n’est pas de savoir qui ! On avait averti sur ce qui allait se passer en Europe, il y a trois ans. On avait dit : « Ne prenez pas ce qui se passe en Syrie à la légère, ça va être comme un tremblement de terre qui va se répandre autour du monde ». Malheureusement, les responsables européens n’ont pas écouté ce que nous disions ! Ils ont pensé que nous les menacions !», a-t-il ainsi déclaré.

Le président syrien s’est dit prêt à coopérer en échange de «gages de sérieux» de la part des Français. «Nous sommes prêts à combattre le terrorisme avec eux, avec ceux qui le veulent vraiment !», a-t-il conclu. Il avait préalablement fait part de ses condoléances devant un parter de représentants français avec qui il se trouvait, au moment des attentats, nous apprend l’AFP.

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