Le souverain a contracté cette maladie lors de son déplacement en Inde. Il a suspendu toutes ses activités.
Dans un communiqué du palais royal rendu public le 10 novembre et relayé par l’agence de presse MAP, le cabinet royal annonce que le roi Mohammed VI a suspendu toutes ses activités « pour une période allant de 10 à 15 jours » suite à une recommandation de son médecin personnel. Cette suspension a été décidée après que le roi a contracté « un syndrome grippal aigu avec atteinte broncho-pulmonaire et Oro-pharyngée, » lors son récent voyage en Inde à l’occasion de sa participation au sommet Inde-Afrique. Cette maladie s’est aggravée lors du déplacement du souverain à Laayoune.
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L’état de santé du roi, un tabou
En novembre 2014, le roi avait annulé une visite officielle en Chine, à cause d’ « un syndrome grippal aigu avec fièvre à 39,5 degrés compliqué d’une bronchite », expliquait un communiqué du Palais. Le seul autre communiqué évoquant la santé du roi remonte à août 2009. Pour la première fois en dix ans de règne, le palais royal publiait des informations sur l’état de santé de Mohammed VI, indiquant qu’il souffrait « d’une infection à rotavirus avec signes digestifs et déshydratation aigüe nécessitant une convalescence de cinq jours » et ajoutant que son état ne justifiait « aucune inquiétude ».
Ce qui avait été vu par de nombreux observateurs comme un changement de fond dans la manière de communiquer du palais royal. Le lendemain, le quotidien Al Jarida Al Oula (fondé par Ali Anouzla) − qui n’existe plus −, se permettait de commenter et d’analyser ces informations, citant une source « médicale anonyme » qui affirmait que l’origine du rotavirus contracté par le roi « serait dûe à l’utilisation de corticoïdes contre l’asthme ». Et l’hebdomadaire arabophone Al Michaâl publiait lui aussi un article intituléAl Michaâl dévoile les raisons du communiqué du Palais au sujet de la maladie du roi qui a inquiété l’opinion publique.
Or, les auteurs des articles et les directeurs de publication des supports avaient été rapidement convoqués puis poursuivis pour « publication malintentionnée d’une fausse information », « allégations et faits non véridiques ». Trois d’entre eux avaient été condamnés à des peines de prison.
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