Selon Jean-Paul Cavalieri, représentant de l’UNHCR (Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés) au Maroc, il y a 4 481 réfugiés au sein du royaume, a-t-il déclaré lors d’une session d’information consacrée aux activités du Haut Commissariat, relayé par MAP
Parmi les chiffres énoncés dans le rapport, il est stipulé que 2 983 personnes ont besoin de protection internationale, parmi eux, majoritairement des Syriens. Le HCR estime en outre que 1558 demandeurs d’asiles ont d’ores et déjà déposé des dossiers qui sont en cours d’examen. En ce qui concerne la provenance des réfugiés, ceux-ci sont issus de près de 40 pays et sont établis dans environ 35 localités au Maroc, toujours d’après la même source.
Lors de la conférence, Jean-Paul Cavalieri a estimé que la présentation de la loi sur l’asile devant le Parlement se faisait attendre. «Nous encourageons plutôt l’intégration des réfugiés», a-t-il lancé. Ana Fonseca, représentante de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Maroc était aussi présente à l’événement. D’après MAP, cette dernière a appelé à une assistance directe aux migrants «Il faut avoir des programmes de travail dédiés à la mobilité pour assurer que les personnes peuvent partir de façon temporaire», explique-t-elle.
Lire aussi : Crise migratoire : le Maroc veut régulariser 500 réfugiés syriens
Dans cette lignée, le HCR souhaite apporter un appui financier et juridique aux réfugiés les plus vulnérables. «La deuxième priorité du HCR est la recherche de solutions durables aux problèmes des réfugiés, en les aidant à s’intégrer dans la société en facilitant leur réinstallation», ajoutait ainsi M. Cavaliéri.
A noter que lors de cette conférence, l’OIM a précisé avoir également aidé près de 668 migrants marocains résidant en majorité dans les pays d’Europe à retourner au Maroc. Ces migrants souffraient de plus en plus de conditions de vie difficiles à cause de la crise économique.
En 2014, le Maroc avait accordé un titre de séjour à près de 5 000 Syriens, donnant «la priorité aux femmes et aux enfants», avait précisé Anis Birou, ministre chargé des Affaires de la migration, dans des déclarations à la presse. «Le Maroc devient un pays d’installation de migrants, il a toujours été un pays de transit. C’est quelque chose de nouveau», assurait-il à l’époque.
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer