Une nouvelle stratégie pour développer les zones rurales vient d’être adoptée. Doté d’un fonds de 55,8 milliards de dirhams d’après le projet de loi de Finances (PLF), le programme est censé mettre à niveau (infrastructures sociales notamment) les zones rurales et de montagne à l’horizon 2025.
En pleine polémique, le ministère de l’Agriculture, à qui le PLF attribue la charge de ce programme, a publié le 28 octobre un appel d’offres pour « le recrutement d’un expert qui sera chargé d’apporter l’assistance technique nécessaire à la mise en œuvre de cette nouvelle stratégie », assure une dépêche MAP.
On peut dire que le ministre Aziz Akhannouch ne perd pas de temps puisque l’attribution du pilotage de ce programme à son administration fait toujours débat au sein du parlement, y compris dans la majorité. Certains représentants du PJD veulent en effet amender l’article 30 du PLF pour que le programme ne relève plus du ministère de l’Agriculture mais de la primature. La question de la gestion de ce programme a d’ailleurs fait l’objet d’un « échange fort » entre Aziz Akhannouch et Abdelilah Benkirane, nous confiait le porte-parole du gouvernement Mustapha El Khalfi le 22 octobre.
Lors d’une intervention le 26 octobre, le chef de gouvernement a tenté de calmer le jeu, en demandant aux membres de son parti « de ne pas se battre et de sauvegarder la coalition [gouvernementale, ndlr] ».
La création d’un fond pour le développement des zones enclavées a été annoncée par Mohammed VI lors de son discours de la fête du Trône en juillet 2015. Le roi a déploré la « situation de précarité » dans lesquelles vivent certains citoyens « dans les régions éloignées et enclavées ».
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