L’association Al Adl Wal Ihsane (Justice et bienfaisance, interdite, mais tolérée) semble mettre la question palestinienne au-devant de ses priorités ces derniers jours. Tout de suite après une marche pour la Palestine, organisée le 25 octobre à Casablanca par plusieurs associations et partis et où les adlistes ont défilé en masse, la Jamaâ s’est fendue d’un communiqué pour appeler à la «criminalisation» des relations avec Israël.
«Il existe plusieurs indicateurs qui montrent que les relations économiques entre le Maroc et l’entité sioniste sont en hausse», estime même Omar Iherchane, membre dirigeant de la Jamaâ contacté par Telquel.ma. Même «s’il n’y a pas d’ambassades de ce pays au Maroc, des relations existent bel et bien. Même chose pour la culture où des artistes israéliens viennent au Maroc et leurs homologues marocains se rendent en Israël.», poursuit-il.
Pour Iherchane, le Maroc doit «condamner la normalisation avec ce pays» ainsi que sanctionner tous ceux qui y prennent part. «L’État sioniste est en guerre également avec le Maroc et les Marocains qui se sentent concernés par ce problème et s’indignent de ce qui se passe à la mosquée d’Al Aqsa», conclut-il.
À signaler que ce n’est pas la première fois que la question de la criminalisation des relations avec Israël est soulevée. En octobre 2013, deux propositions de loi avaient été déposées dans ce sens et avaient soulevé une vive polémique. Ces lois visaient à interdire les échanges commerciaux et financiers, mais aussi culturels, sportifs et politiques, et de restreindre la liberté de circulation des Marocains vers l’État hébreu. Il prévoyait même une peine maximale de 5 ans de prison assortie d’une amende. La proposition qualifiée à l’époque de « démagogique » avait été retirée, car sanctionnant au final les simples voyageurs.
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