Abdelilah Benkirane s’est livré, mardi 13 octobre, au jeu des questions-réponses devant les caméras de l’émission «Moqabala khassa» (Entrevue spéciale), de la chaîne Al Arabiya. Les réponses les plus marquantes.
1e minute: Répondant à une question sur le retard de l’élaboration des lois organiques, le chef du gouvernement a justifié cette situation par le caractère sensible de certaines de ces lois comme celle sur la langue amazighe, ou celle organisant la pratique du droit de grève. Pour Benkirane, ces lois seront votées avant la fin de la législature.
6′ 50 »: Malgré les désaccords entre la majorité qui ont fait surface lors du dernier scrutin, Benkirane tient à sa coalition. «Nous travaillons confortablement dans le gouvernement. Quand nous penserons qu’il n y a plus de marge de travail avec nos alliés, on changera de coalition» a-t-il affirmé. Il espère garder cette coalition le plus longtemps possible.
12e minute: L’intervieweur a demandé au chef de gouvernement d’expliquer cette ancienne déclaration: «ce n’est pas moi qui combat la corruption, c’est elle qui me combat». Benkirane a expliqué que depuis qu’il« dirige le gouvernement, et même avant, la guerre contre le parti qu'(il) préside ne s’est pas arrêtée. Nous n’avons travaillé aucun jour sans être combattu […] les tentatives de déstabilisation dont nous avons fait l’objet n’ont pas marché». Il affirme que les leaders de l’Istiqlal qu’il avait reçu lors des tractations de la présidence de la deuxième chambre ne comprennent toujours pas pourquoi leur parti est sorti du gouvernement.
19e minute 50: L’accusant de «fuir ses responsabilités» quand il affirme que c’est le roi qui gouverne et que le chef de gouvernement ne fait que l’aider, Benkirane est droit dans ses bottes. En plus de rappeler les prérogatives du roi, le chef de gouvernement affirme que «personne ne réussira s’il entre en conflit avec le roi». Et de conclure: «Même ma mère me ferait la tête si j’entrais en conflit avec le roi»
Si Benkirane, avec tout le respect que nous devons à votre chère maman, nous sommes désolés de vous rappeler qu’on a voté pour vous et non pour elle…
Merci de lutter contre la corruption, les inégalités et les passe-droit …qui rongent notre société. De rester de bien séparer vos sphères familiales et professionnelles…