Le PJD veut un scrutin nominatif pour les élections régionales

Une membre du PJD appelle à revoir des lois organiques sur les élections suite à la victoire du PAM dans les régions.

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Dans l’émission Hadith Al Awasem diffusée sur la chaîne française France 24 le 20 septembre, Bouthaina Qarouri, présidente de la commission des politiques publiques au PJD (Parti de la justice et du développement), souhaite qu’une « partie des lois électorales soit revue afin que la volonté du peuple soit respectée quant au choix des élus ». Qarouri remarque que ces mêmes lois ont permis au PAM (Parti authenticité et modernité) « d’avoir la présidence de régions alors que le peuple les a chassés par la porte ».

Des membres du PJD ne voient pas également d’un bon œil le principe des élections indirectes. « Tant que ce sont les grands électeurs qui décident de celui qui va présider une région, la volonté du peuple est bottée en touche », nous explique Abdelhak El Arabi, responsable de la commission des élections au PJD. Et d’ajouter qu’au sein du parti, « plusieurs membres sont en train d’étudier des propositions pour qu’au sein des communes et des régions, les partis en pole position puissent bénéficier de la présidence de celles-ci ». El Arabi appelle également à ce que le scrutin nominatif soit adopté afin d’éviter aux hommes politiques « malhonnêtes » de passer « en catimini » sur une liste électorale.

Pour un découpage électoral équitable

Une autre critique émise de la part de Qarouri et El Arabi concerne le découpage électoral qui accorde au monde rural plus de représentativité que le monde urbain. Ce découpage a permis, au PAM de « récolter des voix dans la zone rurale en utilisant la logique tribale » selon Qarouri.

Pour El Arabi, le découpage électoral actuel est déséquilibré. « Alors que la zone urbaine compte 54% des Marocains, ils ne sont représentés que par 8000 conseillers communaux, soit un conseiller pour 16 000 Marocains tandis que le monde rural compte 24 000 conseillers, soit un conseiller communal pour 50 citoyens », explique-t-il.

Pour le moment, ces propositions ne sont que dans le stade de la discussion au sein du parti et aucune date n’est encore fixée pour une quelconque élaboration de textes de lois concernant les lois organiques.

 

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