Le ministre de la Santé El Hosseine El Ouardi a affiché son ouverture au dialogue avec les étudiants de médecine. Ces derniers boycottent les cours et les gardes dans les hôpitaux depuis le 1er septembre, refusant principalement les modalités du Service médical obligatoire (SMO), une initiative du ministère pour pallier la carence de médecins dans les zones les plus enclavées.
Le ministre a fait le point avec Telquel.ma sur les revendications des étudiants. D’abord, au sujet du recrutement dans la fonction publique, il explique que son ministère « ne peut pas créer davantage de postes budgétaires pour les médecins, quand bien même il y a un manque ». C’est pour y faire face que son ministère a proposé l’idée du SMO. Un service qui fournira 8 400 professionnels de Santé, entre médecins et infirmiers.
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Le ministre assure que pour encourager les médecins, son ministère a multiplié les avantages: d’abord ceux qui feront ce service seront payés comme n’importe quel médecin dans la fonction publique. Ensuite, les deux années de ce service seront comptabilisées comme quatre années d’ancienneté, ainsi que dans leurs cotisations de retraites. Bonus, El Ouardi explique qu’il est en train de négocier pour obtenir des primes pour les zones enclavées.
Les étudiants mettent en avant pour leur part qu’ils ne pourront récupérer leur diplôme qu’une fois les deux ans du service terminé. Un point que le ministre de la santé dément formellement. Selon lui, pour obtenir le diplôme, il faut trois conditions: réussir toutes les matières, finir tous les stages et soutenir la thèse. Pas plus. Le diplôme est ensuite délivré par la faculté, une opération dans laquelle n’intervient pas le ministère, toujours selon El Ouardi.
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Le point de l’équivalence du doctorat de médecine avec le doctorat national, revendiqué par les étudiants, est aussi rejeté par le ministre. Pour lui, le doctorat de médecine a la particularité de ne pas avoir l’équivalence avec les autres doctorats, et ce, dans « plusieurs pays avancés ».
Il nous déclare finalement que les services de son ministère, en l’occurrence le secrétaire général du ministère et le directeur des ressources humaine, sont disposés à ouvrir un dialogue avec les étudiants afin de trouver une solution qui permet de garantir le droit à la santé aux Marocains dans les zones enclavées. Cela étant, il affiche de la fermeté à l’égard des étudiants : « si les étudiants veulent faire une année blanche ou plusieurs, libre à eux », prévient-t-il.
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