Le 21 août, une fusillade a éclaté à bord d’un train Thalys reliant Amsterdam à Paris. Un homme lourdement armé a ouvert le feu avant d’être contrôlé par des passagers américains, puis remis ensuite aux autorités françaises. Le suspect est maintenant entre les mains de la cellule anti-terroriste française et fait l’objet d’une enquête.
Son identité a été confirmée : il s’agit d’Ayoub El Khazzani, un Marocain originaire de Tétouan. Agé de 25 ans, le jeune homme a quitté le Maroc, avec sa famille à l’âge de 18 ans pour gagner l’Espagne, où il a vécu entre 2007 et 2014, d’abord à Madrid puis à Algesiras. D’après le quotidien espagnol El Pais, il y aurait été arrêté trois fois pour trafic de drogues, à Madrid et à Sebta. L’homme aurait ensuite, selon son avocate, séjourné dans cinq pays européens, parmi lesquels la France, grâce à sa carte de séjour espagnole.
« Il ne parlait jamais politique, juste de football et de pêche »
Ayoub El Khazzani nie avoir voulu réaliser un acte terroriste dans ce train. Il assure avoir voulu braquer les passagers. D’après son avocate dont les propos ont été relayés par l’AFP, cet acte devait seulement lui permettre de « se nourrir ». Il aurait trouvé les armes qu’on a retrouvé sur lui (kalachnikov, pistolet et cutter) dans un jardin public « où il dort fréquemment avec d’autres SDF », à Bruxelles. Son père, Mohamed El Khazzani, a déclaré au journal britannique The Telegraph, que son fils était « un bon garçon, très travailleur » et qu’il « ne parlait jamais politique, juste de football et de pêche ».
Mais la piste terroriste continue d’être explorée puisqu’il était fiché par quatre pays européens. L’homme était installé depuis peu en Belgique qu’il a rejointe depuis la France. En février 2014, les renseignements espagnols avaient signalé à leurs collègues français qu’Ayoub El Khazzani appartenait à la mouvance islamiste radicale. Les services français l’auraient alors fiché et c’est ainsi qu’ils ont remarqué qu’El Khazzani avait effectué un déplacement vers la Turquie depuis Berlin.
De leurs côtés, les enquêteurs belges s’interrogent sur ses liens éventuels avec des islamistes de la ville de Verviers, l’un des principaux foyers de radicalisation en Belgique. D’après la Libre Belgique qui relaye des journaux locaux néerlandophones, les services de renseignements belges ne semblent pas penser que le Marocain soit un loup solitaire.
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