Un Marocain aurait tiré sur les passagers d'un train entre Amsterdam et Paris

Un homme a ouvert le feu vendredi 21 août, dans un train à grande vitesse entre Amsterdam et Paris, faisant deux blessés, avant que l'agresseur soit maîtrisé par des passagers américains et interpellé en gare d'Arras (nord de la France).

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Des inspecteurs sur le quai de la gare d'Arras, où passait le Thalys attaqué par Ayoub El Khazzani. Crédit: Philippe Huguen / AFP

La section antiterroriste du parquet de Paris a annoncé qu’elle se saisissait de l’enquête « au vu de l’armement utilisé, du déroulé des faits et du contexte ». Une source policière française a indiqué que le suspect faisait l’objet d’une fiche des services de renseignements.

Parmi les victimes, « une personne a été très grièvement blessée, son pronostic vital est engagé » et une deuxième est « moins grièvement atteinte », a expliqué le porte-parole du ministère français de l’Intérieur Pierre-Henry Brandet sur la chaîne BFMTV. La victime la plus gravement touchée est de nationalité britannique, selon une source policière.

L’acteur français Jean-Hugues Anglade aurait été légèrement blessé, a affirmé à l’AFP un témoin ayant requis l’anonymat, ce que la famille de l’acteur a confirmé à la radio RTL. Il se serait blessé accidentellement. Un précédent bilan faisait état de trois blessés.

L’auteur des tirs a été maîtrisé en sortant des toilettes, par deux militaires américains qui l’auraient entendu recharger une arme dans les toilettes, selon les tout premiers éléments de l’enquête.

Cet homme a été interpellé peu après 16H00 GMT et placé en garde à vue. L’auteur présumé, un Marocain de 26 ans, a été conduit au commissariat d’Arras et refuserait pour l’instant de s’exprimer. Il était muni d’une kalachnikov et d’un pistolet automatique ainsi que de neuf chargeurs et aurait tiré à plusieurs reprises. Son état civil doit encore être vérifié, mais si son identité est confirmée, il ferait l’objet d’une fiche des renseignements visant les personnes ayant des liens avec le terrorisme, selon une source policière citée par l’AFP.
Le ministre français de l’Intérieur Bernard Cazeneuve devait se rendre sur place tandis que le président François Hollande a assuré dans un communiqué que « tout est mis en oeuvre pour faire la lumière » sur ces tirs.

Des blessés sur le quai

« Les voyageurs sont en sécurité, la situation est maîtrisée. Le train est à l’arrêt et les services d’urgence sont sur place » a twitté Thalys, filiale de la SNCF (chemins de fer français), de son homologue belge SNCB et de l’Allemand Deutsche Bahn.

Le porte-parole de la SNCF, Christophe Piednoël, a précisé que la SNCF avait mis en place une prise en charge psychologique.

En début de soirée, de 150 à 200 passagers se trouvaient sur le parvis de la gare d’Arras, avec leurs valises, dont des passagers du Thalys, en présence d’un grand nombre de policiers, d’un véhicule du SAMU et de pompiers, a constaté un journaliste de l’AFP.

« Nous étions dans le train et nous avons senti qu’il ralentissait peu avant Arras. Trente minutes plus tard, il s’est arrêté totalement. Une fois en gare, on est resté 15 minutes bloqué. Ensuite, il y a eu un message dans le train nous disant qu’une intervention de la police était en cours. On est sorti du Thalys et on a vu des blessés sur le quai », ont témoigné à l’AFP Maxime Vialat, et Charlotte Bosse, 20 ans.

Depuis les attentats du 7 janvier qui ont visé la rédaction du journal satirique Charlie Hebdo et le supermarché parisien Hyper Casher, faisant 17 morts, un plan de lutte antiterroriste a été mis en place dans tous les lieux publics et considérés comme sensibles.

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