Une personnalité inattendue s’invite aux polémiques des élections. En réponse à la remarque sexiste de Moncef Belkhayat à l’égard de Nabil Mounib, Samira Sitail, la directrice des programmes de 2M s’est via un statut Facebook, adressée directement au candidat du Rassemblement national des indépendants (RNI) pour les élections régionales dans la région Casablanca-Settat : « C’est donc bien le fait qu’elle soit une femme qui vous dérange », peut-on lire sur le profil personnel de la dirigeante de la deuxième chaîne nationale. Pour conclure avec un « Nul besoin d’être moderniste pour reconnaître la valeur d’une femme. Il suffit juste d’être honnête. Mais en êtes-vous seulement capable ? », s’interroge Samira Sitail. Pour rappel, dans un message posté sur Twitter, Moncef Belkhayat avait fait allusion au physique et à la féminité de Nabila Mounib, son adversaire aux élections communales de Sidi Belyout.

Quelques heures après la publication du statut Facebook de la journaliste, le représentant du RNI a publié sur YouTube une vidéo dans laquelle il reproche à Samira Sitail son soutien à Nabila Mounib. Dans cette vidéo, il critique également l’intervention de la journaliste dans un« duel politique » entre lui et la représentante de la Fédération de la gauche démocratique. Enfin, Moncef  Belkhayat s’adresse directement à la Haute autorité de la communication audiovisuelle en la priant d’intervenir auprès de Samira Sitail. « Personne, même Samira, n’est au-dessus de la loi », conclut Moncef Belkhayat en choisissant encore une fois de nommer son interlocutrice avec son prénom, comme avec la secrétaire général du PSU, Nabila Mounib.

Soutien d’une ministre du gouvernement Benkirane

Pour Charafat Afailal, membre du bureau politique du PPS et ministre, le tweet du dirigeant RNI est « une mauvaise blague ». Fidèle à son habitude, la ministre a choisi de réagir via une publication Facebook. Elle y salue notamment la secrétaire général du PSU qui, selon elle, est « une femme puissante qui a su allier entre le nationalisme, le militantisme, les idées libertaires mais aussi la beauté et la classe ». Pour conclure par un « misogynie et machisme » adressé directement à l’auteur du Tweet.

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