Cessions envisagées et dividendes versés: ce qu'il faut savoir de Mutandis

Quelques mois avant l’introduction en bourse de Mutandis, Telquel.ma s’est procuré son rapport annuel adressé aux actionnaires. On y apprend, entre autres, les dividendes versés aux actionnaires.

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Adil Douiri, cofondateur de CFG Group. Crédit : Yassine Toumi.

Mutandis s’approche de l’entrée en bourse "" href="http://telquel.ma/2015/05/04/mutandis-sapproche-lentree-en-bourse_1444658" target="_blank">Mutandis prévoit d’entrer en bourse avant la fin de l’année. Lors de l’annonce, Adil Douiri, gérant et fondateur du groupe industriel, a rendu publics ses résultats et ses ambitions sans donner d’information sur l’entrée en bourse. Le dossier relatif à cette introduction (IPO) est en cours de validation. « Nous sommes à la phase des échanges avec le CDVM », précise l’ancien ministre du Tourisme.

1,75 dirham de dividendes par action

Le rapport annuel adressé aux actionnaires rend compte des dividendes versés. Il y est précisé que seules l’activité bouteilles et bouchons et l’activité produits de la mer remontent des dividendes (respectivement 19 millions de dirhams et 3 millions de dirhams en 2014) et que ce sera bientôt le cas de celle des détergents. L’activité de distribution automobile est, en revanche, encore déficitaire d’un point de vue comptable. Lors de l’assemblée générale, il a ainsi été proposé de distribuer un dividende de 1,75 dirham par action.

Quid du portefeuille financier

Le groupe détient aussi un portefeuille de placement, constitué dès le début de l’aventure Mutandis, et financé par la dette. Il cumule ainsi une dette de l’ordre de 600 millions de dirhams. « On avait une capacité d’endettement qu’on a utilisée pour prendre des participations qui allaient nous rapporter de l’argent », expliquait Adil Douiri à TelQuel il y quelques semaines.

Au moment de la conférence de presse du 11 mai, Adil Douiri a été très clair : Mutandis veut se séparer de son portefeuille d’actifs non stratégiques. Lors des interviews, le gérant a été transparent, en donnant des exemples de ces actifs. Le rapport destiné aux actionnaires donne plus de précisions, notamment sur les échéances de cessions envisagées.

Mutandis veut conserver « le plus longtemps » ses actifs dans CFG Group, banque d’affaires dont Adil Douiri est co-fondateur. Il veut aussi garder une main sur Fenyadi. L’industriel a créé cette marque de toute pièce mais en a cédé 60 % du capital l’année dernière à Hicham Ibn Brahim. Les pertes annuelles oscillaient entre 9 et 15 millions de dirhams. En 2013, Fenyadi a réalisé un résultat net de -14,4 millions de dirhams pour un chiffre d’affaires de 13 millions. Elle ne représente maintenant que 2 % des actifs du groupe.

Lire aussi : Adil Douiri: « Je préfère qu’on soit gros et performant que petit et luttant »

Grosse plus-value sur la villa Roosevelt

Mutandis, qu’Adil Douiri aime qualifier de mini « Unilever régional » détient environ 240 millions de dirhams du capital de Brasserie du Maroc. Mutandis veut s’en séparer à termes mais n’est pas pressé. L’industriel compte aussi diminuer le capital qu’il détient chez l’immobilier Immorente (62 millions de dirhams). En revanche, il ne pense pas vendre immédiatement les parts qu’il possède chez Résidence Dar Saada.

Mutandis possède également deux terrains, et va les vendre en profitant d’une importante plus value. La valorisation de celui de Bouskoura est de 60 millions de dirhams, alors que la villa Roosvelt est l’un des terrains les plus chers de Casablanca. Mutandis y a investi 52 millions de dirhams. « Entre temps [entre l’achat et la revente prochaine du terrain], un nouveau plan d’aménagement légèrement plus favorable est en train de voir le jour », précise-t-il. Ainsi « il est désormais possible que nous cédions notre participation à court terme », explique Adil Douiri aux actionnaires.

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