Le ministre de l’Habitat, de l’urbanisme et de la politique de la ville Nabil Benabdallah a accordé une interview au quotidien L’Economiste dans son édition du 5 août. Dans cet entretien, le responsable politique tente de rassurer. Même si certains professionnels du secteur sont inquiets, pour lui : « En fait, ce malaise ressenti dans le marché immobilier est artificiel. Il s’agit plutôt d’un changement de cadence de commercialisation. Ce relatif ralentissement témoigne plutôt du bon comportement du marché immobilier ». Le ministre ne veut pas croire à l’idée selon laquelle un grand nombre de logements économiques resteraient vacants, en précisant qu’il n’y a pas encore eu d’étude ou d’enquête permettant de confirmer les méventes. Et de relativiser : « Une fois la demande satisfaite, le rythme de commercialisation devient plus lent. C’est ce qui alarme, à mon avis, la plupart des opérateurs qui ont l’habitude dans ce genre de projets de vendre très rapidement leur logement ».
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Le ministre veut mettre en exergue les bons points du secteur, comme la diminution du déficit de logements (840 000 unités en 2010 contre 580 000 en 2014 selon ses chiffres) ou encore les taux d’achèvement qui augmentent alors que le nombre de mises en chantier recule.
En ce qui concerne les nouveaux défis, Nabil Benabdallah évoque bien sûr l’achat de logements adaptés à la classe moyenne ou encore le déficit de biens locatifs. Pour relever le premier challenge, le ministre reste flou en expliquant qu’ « il va falloir mener des efforts au niveau de la mixité des programmes, de la régulation des prix du foncier et de l’innovation de la production ». Pour le moment, ces acquéreurs sont exonérés des droits d’enregistrement et de timbre et des droits d’inscription sur les titres fonciers. En ce qui concerne le logement locatif, là aussi, le ministre ne précise pas quelle mesure concrète sera prise dans la loi de finances 2016, mais répète qu’il s’agit d’un enjeu important pour équilibrer le marché et accompagner la mobilité croissante des ménages.
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