Le ministre de la Justice était présent, le 21 juillet, au parlement à l’ occasion de la session hebdomadaire de questions orales qui était placée sous le thème des libertés individuelles. Des libertés qui n’ont connu « aucun recul » selon le ministre qui a affirmé que leurs récentes violations « sont des cas particuliers qui ne représentent en aucun cas une généralité ». Une réponse qui a suscité de vives réactions chez trois femmes parlementaires faisant partie de la majorité et de l’opposition.
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Le PJD, l’origine du mal ?
La première d’entre elles, Khadija Rouissi, a déclaré qu’ « Abdelilah Benkirane devait présenter des excuses pour ses agissements et ceux du gouvernement » qui ont, selon elle déteint, sur le respect des libertés individuelles. À titre d’exemple, elle a mentionné l’intervention du chef du gouvernement lors d’un forum du CNDH durant lequel il a défendu le crime d’honneur commis en cas d’adultère. Autre exemple mentionné par la représentante du PAM, le renvoi du parlement d’une journaliste de Assima Post par l’ancien ministre Habib Choubani, car elle portait une robe qu’il jugeait comme étant « trop courte ».
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L’ancienne ministre de la Femme, Nouzha Skalli, était la seconde députée à réagir aux propos du ministre de la Justice. La représentante du PPS, qui fait partie de la majorité gouvernementale, s’est montrée plus tempérée que Khadija Rouissi. Durant son intervention elle a appelé le ministre de la Justice et celui des Habous, Ahmed Toufik, à déclarer de manière claire que les Marocains sont libres de s’habiller comme bon leur semble. Un appel auquel le ministre de la Justice a répondu en déclarant que l’habillement ne devait pas être un objet de « provocation ». L’ancienne ministre a également suggéré la mise en place d’une campagne de sensibilisation aux libertés individuelles dans les mosquées. Une proposition qui a (malheureusement) fait l’objet de moqueries au parlement.
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La dernière personne à avoir réagi aux propos de Mustapha Ramid est la députée de l’USFP, Hasna Abouzaid. Lors de son intervention, la représentante du parti de la rose a déclaré que le gouvernement n’avait pas une véritable volonté de défendre les libertés individuelles. La parlementaire estime que le gouvernement s’est contenté de réagir aux récentes polémiques sans chercher à défendre les libertés.
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