Le corps de la gendarmerie royale semble être dans la tourmente, ces temps-ci. Après les rumeurs d’une colère royale à leur encontre, les écartant de la protection rapprochée du souverain, ce sont maintenant des déclarations d’un membre du Parti authenticité et modernité (PAM) qui entachent la réputation des forces de Housni Benslimane.
Dans son édition du week-end, le quotidien arabophone Assabah rapporte que l’Intérieur, sur pression de la primature, aurait ouvert une enquête à propos d’une éventuelle implication de la Gendarmerie royale dans le trafic du kif au nord du Maroc. Cette enquête fait suite à des déclarations d’un député du PAM, lors d’un meeting politique.
Le député en question, Larbi Mharchi, affirme, preuve à l’appui selon lui, que « des hauts responsables de la gendarmerie royale ont confisqué certaines terres profitant à la culture du cannabis, dans la province de Ouezzane, à des fins personnelles », rapporte Assabah. La même source affirme que l’élu en question disposerait d’enregistrements audio qu’il s’est procuré auprès des victimes de ces spoliations.
Des déclarations qui n’ont pas laissé indifférent le chef du gouvernement, selon Assabah. Celui-ci aurait ordonné au ministre de l’Intérieur, Mohammed Hassad, d’ouvrir une enquête à propos de ces allégations qui pourraient nuire à l’image de la gendarmerie royale. Pour rappel, Larbi Mharchi, qui est également président du conseil provincial d’Ouezzane, n’en est pas à sa première révélation-choc. En avril 2012 déjà, il avait accusé le ministère des Habbous de louer des terres à des agriculteurs cultivant du cannabis, dans la région.
Vous devez être enregistré pour commenter. Si vous avez un compte, identifiez-vous
Si vous n'avez pas de compte, cliquez ici pour le créer