Les manifestations des étudiants en médecine contre le service médical obligatoire ont eu lieu le 24 juin. Un événement dont a profité le ministre de la Santé, Houcine El Ouardi pour organiser une conférence de presse où il a dressé le bilan, provisoire, de son temps à la tête du ministère de la Santé et a tenu à contredire quelques informations relayées par certains médias au sujet du service médical obligatoire (SMO).

Des primes pour les médecins en service

Houcine El Ouardi a ainsi, encore une fois, expliqué que la mise en place du SMO a pour but de répondre à un déséquilibre entre les zones urbaines et rurales dans le domaine de la santé. En effet, 45% des médecins du royaume sont établis sur l’axe Rabat-Casablanca.  Le successeur de Yasmina Baddou a également affirmé que seuls les étudiants en médecine seront soumis au SMO qui dure deux ans et à l’issue duquel ils seront libres de s’établir où bon leurs semble.

Durant cette période, les médecins percevront le même salaire que les autres médecins du royaume. « Un généraliste percevra ce que perçoit un généraliste. Un spécialiste percevra ce que perçoit un spécialiste », a promis le ministre de la Santé. Le médecin a insisté sur le fait que ses confrères percevront des primes en fonction des zones où ils opèrent.  Il a  tenu à rappeler, sans donner plus d’informations,  que les internes qui sont déjà en exercice ne sont pas soumis au SMO Le ministre a également annoncé que le SMO bénéficiera d’un budget annuel d’un milliard de dirhams.

 S’attaquer aux autres « Bouya Omar »

Le ministre a également profité de son passage devant la presse pour dresser un bilan provisoire sur son parcours à la tête du ministère de la Santé. Apres trois ans et demi passés à la tête de ce département, le ministre regrette de ne pas avoir pu résoudre le problème des ressources humaines malgré une augmentation des postes budgétaires alloués à cette administration. Ces derniers sont désormais au nombre de 4 000 contre cinq fois moins en 2011. Second regret de Houcine El Ouardi, le manque d’infrastructures de santé. Le ministre a notamment déploré la non-construction de quatre hôpitaux qui ne lui permettra pas d’atteindre les objectifs 2020 pour son secteur mais s’est félicité de l’investissement d’un milliard de dirhams dans ce domaine en 2014.

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El Ouardi a également mentionné certaines de ses réalisations. Parmi elles, la réduction du prix de 1300 médicaments en 2014.  Selon le ministre, ce chiffre est passé à 2 000 en 2015. Le responsable de la Santé a également cité la réalisation du plan Karama au rang de ses réalisations. Cette opération qui vise à vider le mausolée de Bouya Omar de ses patients atteints de maladie mentale devrait se terminer le 26 juin selon Houcine El Ouardi. Ce dernier a également annoncé sa volonté de fermer deux institutions similaires situées à El Jadida et Meknès.

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 Plus d’argent pour la Santé

Alors que les prochaines élections législatives se tiendront dans un peu plus d’un an, Houcine El Ouardi a également évoqué les défis qui lui restent à relever au ministère de la Santé. Le premier est la garantie de l’accès aux soins dans le monde rural. Un problème qui, pour rappel, avait été déjà pointé dans un rapport du Conseil économique social et environnemental (CESE).

Le second est l’augmentation du budget accordé par l’Etat a son département. Le budget alloué au secteur de la santé représente 5% du budget de l’Etat. Selon l’Organisation mondiale de la santé, il devrait atteindre les 8%.